Dans un point de presse , le mardi 7 janvier 2003, le ministre du commerce , Leslie Gouthier , a réaffirmé que l’Etat , déficitaire , ne pouvait plus subventionner le carburant . M. Gouthier ajoute que toute incidence sur le prix de l’essence en Haiti dépend de sa situation sur le marché international . Le responsable gouvernemental exclut pour le moment toute réduction des prix à la pompe en dépit des protestations des différents secteurs . Leslie Gouthier n’écarte pas la possibilité d’une baisse des produits pétroliers mais affirme qu’elle est sujette à des facteurs externes en dehors de tout contrôle . Au cours de cette conférence de presse à laquelle assistait également le ministre des travaux publics , Harry Clinton , le ministre Gouthier a également menacé de pénaliser tous ceux qui cherchent à stocker du carburant pour faire fonctionner le marché noir . Lui emboitant le pas , le secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy, avance que cette mesure vise à empêcher une détérioration de la situation . M. Dupuy accuse une fois de plus les sanctions économiques internationales et indique que la suspension de la subvention du carburant va permettre à l’Etat de faire face à certains problèmes notamment dans les domaines éducatif et routier . Reconnaissant la légitimité des revendications du mouvement syndical , M. Dupuy annonce que le pouvoir va travailler sur les mesures d’accompagnement permettant à la population d’absorber les contre-coups de cette disposition . Pendant ce temps , les syndicalistes ne l’entendent pas de cette oreille . Dopé par le succès de la grève du 7 janvier , le secteur syndical annonce une marche pacifique dans les rues de Port-au-Prince , le vendredi 10 janvier, pour réclamer la baisse du prix de l’essence .
Le gouvernement justifie à nouveau l’augmentation des prix à la pompe
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