La population de Cité Soleil considérait la présence des membres du Groupe des 184 comme une provocation et les violences enregistrées étaient inévitables, c’est en quelque sorte la conclusion du rapport de la Police sur les évènements du 12 juillet 2003. Le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Jean Gérard Dubreuil, qui intervenait au “Mardi de la presse” du 22 juillet estime que les reportages réalisés autour de ces incidents ne concordent pas avec les informations fournies par les policiers.Les faits relatés dans la presse parlée, écrite et télévisée prouvent que les membres du Groupe des 184 ont été attaqués à Cité Soleil par des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas en furie, le 12 juillet dernier. Négatif, répond le secrétaire d’Etat à la sécurité publique qui s’est référé au rapport des agents de l’ordre. Il s’agissait plutôt d’une manifestation des habitants de Cité Soleil hostiles au passage de la Caravane de l’Espoir dans leur quartier, répète Jean Gérard Dubreuil qui cite les documents de police. Sans vouloir justifier la réaction violente des partisans du Président Jean Bertrand Aristide, Jean Gérard Dubreuil assimile le Groupe des 184 au Ku Klux Klan. De fait, toujours selon le secrétaire d’Etat à la sécurité publique qui dit interprêter le rapport de la PNH, le passage de la Caravane de l’Espoir à Cité Soleil était une provocation. Et, ceux-là dénommés “chimères” par des secteurs de la population ne pouvaient pas tolérer la présence des membres du Groupe des 184 dans leur quartier pauvre. M. Dubreuil a même indiqué que la population n’avait pas invité le Groupe des 184 à venir à Cité Soleil . Abondant dans le même sens , le ministre de la justice , Calixte Delatour, citant un proverbe créole, a laissé entendre que le Groupe des 184 se devait d’attendre une réaction de la population par sa présence dans le plus grand bidonville du pays. N’était-ce la présence des forces de l’ordre, aucun des membres de la Caravane de l’Espoir pourrait ne pas sortir vivant de Cité Soleil laisse entendre M. Dubreuil. Ce dernier a félicité les agents de la PNH qui ont donc limité le nombre de victimes à 40 blessés dont six (6) journalistes. En dernier lieu, ce qu’il faut comprendre, Cité Soleil reste et demeure le bastion des partisans du président Aristide. Et tout projet qui n’a pas l’aval de leur chef est mal venu. Pour preuve, les membres de la Caravane de l’Espoir qui font la promotion d’un nouveau contrat social ont vécu une journée d’enfer le 12 juillet dernier à Cité Soleil pour avoir osé fouler une zone du territoire national.
Le gouvernement justifie une fois de plus le comportement des OP à Cité Soleil
Publicité