Le Gouvernement ne partage pas le point de vue exprimé par le secrétaire d’Etat américain. L’Opposition est d’un avis contraire

Le gouvernement Lavalas qualifie de pression les déclarations faites au Chili par le secrétaire d’Etat américain, Collin Powell, sur Haiti à l’Assemblée Générale de l’OEA, le lundi 9 juin 2003. Dans une interview accordée à Radio Métropole , le même jour, le ministre de la communication , Lilas Desquiron, estime que Collin Powell cherche à influencer les autres Etats membres sur la formule à mettre en œuvre pour sortir le pays de l’impasse . Mme Desquiron déclare reconnaître la puissance des Etats-Unis dans le monde et soutient qu’il s’agit d’une attitude arbitraire de la part du chef de la diplomatie américaine . La ministre affirme que le gouvernement a déjà posé des actes concrets pour respecter les engagements pris dans la Résolution 822 . Dans la lignée, le représentant national a.i. de Fanmi Lavalas , Jonas Petit, a accusé l’Opposition et la Société Civile de ne pas tenir leurs promesses . Invité du journal du matin de Radio Métropole de ce mardi 10 juin , M. Petit s’explique mal les propos de M. Powell alors que , selon lui, d’autres pays de la région ont reconnu les efforts déployés par le gouvernement en faisant référence notamment aux propos des dirigeants de la CARICOM et du secrétaire général de l’OEA , César Gaviria . Pour sa part, La Convergence Démocratique juge positive la déclaration du secrétaire d’Etat américain Collin Powell sur le dossier de la crise politique en Haiti. Les dirigeants de l’Opposition invitent le régime Lavalas à éviter de faire fi de la position américaine en favorisant le déblocage de la crise politique . Intervenant sur Radio Métropole , le lundi 9 juin , l’un des porte-parole de la Convergence , Micha Gaillard, s’est réjoui du fait que Washington pointe clairement du doigt le régime Lavalas en ce qui a trait au blocage actuel .

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