L’Organisation non Gouvernementale (ONG) « Haiti Democracy Project » fait des propositions à l’Organisation des Etats Américains (OEA) pour stopper ce qu’elle appelle la descente d’Haiti vers la dictature. Dans un document adressé à l’OEA, Haiti Democracy Project invite l’Organisation hémisphérique à évoquer la Charte Interaméricaine contre l’Etat Haitien représenté par le régime du Président Jean Bertrand Aristide. L’ONG rappelle qu’en dépit de l’évocation de la charte démocratique, le Gouvernement Haitien doit continuer à remplir ses obligations en particulier concernant les droits humains. Haiti Democracy Project insiste aussi sur le fait que l’OEA doit maintenir ses initiatives diplomatiques pour restaurer la démocratie en Haiti en cas de suspension de cet Etat. Toujours dans ce document , Haiti Democracy Project (HDP) reprend l’idée de l’installation d’un Gouvernement de transition en Haiti pour paver la voie à la tenue d’élections libres et honnêtes . Selon HDP, ce Gouvernement devrait être indépendant de la Présidence comme le prévoit la Constitution avec la participation de technocrates non partisans. Haiti Democracy Project note que ce Gouvernement sera chargé d’adresser les problèmes liés à la crise économique, humanitaire et de sécurité afin de conduire le pays sur la route d’élections honnêtes dans une période qui pourrait s’ étendre sur deux ans. Haiti Democracy Project pense que l’accord initial conclu entre Lavalas et l’opposition pourrait représenter une bonne base pour la constitution du Gouvernement de transition. Haiti Democracy Project encourage la Communauté Internationale à soutenir cette idée comme elle avait appuiyé le Gouvernement Trouillot qui a réalisé les premières élections libres dans ce pays en 1990. L’ONG Américaine propose également , dans ce document adressé à l’OEA, la mise sur pied d’ un Conseil Consultatif pour remplacer le Parlement et veiller à ce que l’aide internationale soit gérée au bénéfice de la population ainsi que la normalisation des relations entre Haiti et les bailleurs sur la base d’un accord avec le FMI. Haiti Democracy Project pense que la création du Gouvernement de transition représenterait un compromis historique de la part du Président Aristide qui accepterait le principe de la cohabitation et présiderait avec toute la société la célébration du bicentenaire de l’Indépendance et terminer son mandat. « Le refus de cette formule par Aristide pourrait rendre la position de la comunauté internationale et nationale plus rigoureuse vis-à-vis du régime et même remettre en question la Présidence actuelle », souligne Haiti Democracy Project. L’ONG prévient que le Président Aristide a beaucoup plus à gagner en acceptant ce « deal » au lieu de mettre en application les prises de position soutenues par les Chefs d’OP comme René Civil , Paul Raymond et Amiot Métayer prônant la consolidation et le maintien du régime au Pouvoir. La 33ème assemblée générale de l’OEA prend fin ce mardi 10 juin à Santiago( Chili).
Proposition d’une ONG américaine en faveur du renforcement de la démocratie en Haiti
Publicité