Le gouvernement se dit déterminé à combattre le terrorisme à l’occasion des obsèques de policiers abattus par des activistes lavalas.

Les funérailles de cinq des neuf policiers tués à Port-au-Prince depuis le 30 septembre par des partisans armés de Jean Bertrand Aristide ont été chantées, le lundi 11 octobre 2004, à l’Académie de police. Ces obsèques ont été l’occasion pour le gouvernement de renouveler sa détermination à combattre le terrorisme. Jean Rivelino Janvier,Anselme Milfranc,Jean jodelet,Hilaire Adolphe et Jimmy Cambelland ont été assassinés par les activistes lavalas qui ont décapité trois d’entre eux. Sur les ondes de certaines stations de radio de la capitale, ils ont revendiqué les meurtres tout en soulignant que leur mouvement vise le retour au pouvoir de M.Aristide, aujourd’hui réfugié en Afrique du Sud, qui a démissionné le 29 février. Lors des obsèques, parents, proches et frères d’armes ont eu du mal à contenir leurs larmes. Ils sont surtout offusqués par les circonstances dans lesquelles les policiers ont perdu la vie. Le célébrant principal, le père Jean Claude Edmond, curé de la paroisse de Sainte Claire ( Frères, Pétion-Ville), a appelé à une société tolérante et indulgente. Le religieux a paraphrasé Jésus sur la Croix en disant : « Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Dans un discours improvisé, le Premier ministre Gérard Latortue a rétorqué que les bandits savent pertimment ce qu’ils font en cherchant à paralyser la vie nationale et en tentant de faire échouer la transition. M. Latortue a donné l’assurance aux familles des victimes que les autorités des crimes seront retrouvés et punis conformément à la loi. Auparavant, le ministre de la justice et de la sécurité publique,Bernard Gousse, avait annoncé un soutien financier du gouvernement aux familles éplorées. Par la même occasion, Me Gousse avait indiqué qu’après la prière, l’action allait de nouveau se poursuivre pour combattre les « terroristes ». Pour sa part, le porte-parole de la Police Gessy Cameau Coicou avait rappelé la détermination des forces de l’ordre à mettre en déroute les bandits. La cérémonie s’est déroulée notamment en présence du Président provisoire Boniface Alexandre, des responsables de la police nationale, des représentants de la Minustah ( mission de stabilisation de l’ONU)et de responsables politiques et de la société civile.

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