Le groupe des  » pays amis d’Haiti  » à l’OEA durcit le ton vis-à-vis du président Aristide

Les Etats Unis d’Amérique et les Pays Latino-Américains étudient la possibilité d’invoquer la charte démocratique de l’Organisation des Etats Américains (OEA) pour forcer le président Aristide à négocier en vue d’une solution à la crise . L’information est confiée au quotidien américain  » The Miami Herald  » par des diplomates . Dans un article publié ce mercredi 9 janvier , l’influent journal de la Floride indique que Washington et les capitales latino-americaines sont extrêmement préoccupés par la dégradation de la situation en Haiti.  » The Miami Herald  » précise qu’en cas d’invocation de la Charte démocratique de l’OEA , Haiti sera obligée de confier les négociations autour de la crise née des élections législatives et locales du 21 mai 2000, à des médiateurs Internationaux . Le quotidien rappelle que le processus de négociations a été très affecté par les évènements du 17 décembre 2001 qualifiés de tentative de  » coup d’Etat  » par le régime Lavalas. Le journal note qu’en la circonstance , les résidences privées et les locaux des leaders de l’Opposition ont été incendiés par des partisans du pouvoir . Un responsable du Département d’Etat Américain a souligné au  » Miami Herald  » que les violences du 17 décembre témoignent de la faillite du Gouvernement Haitien à assurer la protection de ses citoyens contre les bandits. Selon des officiels des pays de l’OEA, l’invocation de la Charte démocratique est une voie viable pour faire avancer les négociations et pousser les parties en conflit à retourner à la table des discussions. Lors d’une rencontre à huis clos tenue le mardi 8 janvier à Washington entre les gouvernements des  » pays amis d’Haiti » à l’OEA , les participants ont discuté de la possibilité de l’application de la Charte démocratique approuvée par les pays de l’hémisphère. En cas d’application de cette disposition , cette mesure représenterait une nouvelle étape dans les pressions exercées par la communauté Internationale sur le régime du président Aristide , indique « The Miami Herald « . Le journal fait remarquer que ce changement d’attitude de la communauté internationale intervient après les violences enregistrées dans le pays, le 17 décembre dernier.

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