Le lac Azueï, enjeu sécuritaire et environnemental

Le lac Azueï, ou Etang saumâtre, retient l’attention des autorités haïtiennes à cause de l’augmentation constante de son volume et de son importance dans le dispositif sécuritaire à la frontière.Au début du mois, le premier ministre haïtien, Jacques Edouard Alexis, accompagné de plusieurs ministres et du représentant du secrétaire général de l’ONU, Hédi Annabi, avait effectué une visite dans la région frontalière où des casques bleus de la Minustah patrouillent sur le lac.Le nouveau déploiement vise à empêcher l’utilisation du lac par des trafiquants divers pour des trafics illicites de drogues et d’armes, la contrebande, ainsi que les trafics d’enfants et de travailleurs clandestins.Selon le capitaine Sylvio Jose Melo de Brito, du contingent brésilien, les casques bleus disposent de la technologie nécessaire pour patrouiller de manière permanente au niveau de cette zone frontalière.Cette initiative entre dans le cadre des recommandations du Conseil de Sécurité, relatives au contrôle des trafics illicites transfrontaliers.A brève échéance des policiers haïtiens accompagneront les casques bleus jordaniens dans les patrouilles sur le lac Azuei.Pendant ce temps les inondations causées par le débordement des eaux du lac ont entraîné une paupérisation de la population locale.Dans le quartier de Glore, tout près de la ligne frontalière, les cultivateurs désœuvrés se réfugient en République Dominicaine. » Nous n’avons plus les ressources pour vivre et pour envoyer nos enfants l’école », explique un résident de la région.  » Echalotte et aubergine étaient les principales cultures de la région indique un habitant qui déplore la destruction des plantations.Le directeur de la commission de développement frontalier, Max Antoine avait tiré la sonnette d’alarme expliquant qu’il y a une inondation sur 400 a 500 mètres à l’intérieur des terres.Selon M. Antoine ce débordement a causé l’inondation partielle de la commune dominicaine de Jimani.

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