Le secrétaire d’état à la justice, chargé de la réforme judiciaire, Daniel Jean, affirme que les trois nouvelles législations relatives à la réforme judiciaire visent à consacrer l’indépendance du pouvoir judiciaire. » L’objectif est de garantir l’indépendance des magistrats », dit-il soulignant que cette indépendance inclut une bonne gestion et de meilleure formation pour les juges. Les 3 nouvelles lois créent l’école de la magistrature, le conseil supérieur du pouvoir judiciaire et le statut de la magistrature. Au cours de cette semaine le ministère de la justice a organisé diverses activités afin de permettre aux acteurs de bénéficier d’une pédagogie de ces lois. » Les textes de loi sont l’instrumentum qui permet d’agir « , lance le secrétaire d’état à la reforme judiciaire pour qui la problématique de la justice doit être abordée de manière transversale. » Il y a d’autres facteurs dans la société qui influe sur le pouvoir judiciaire « , argue Daniel Jean.Intervenant à la rubrique » Invité du jour », Daniel Jean a souligné que la réforme de la justice tient compte des spécificités haïtiennes tout en bénéficiant de l’aide internationale. De plus, le secrétaire d’état à la reforme judiciaire reconnaît que l’appareil judiciaire a une structure éclatée, faisant remarquer le dysfonctionnement de l’inspection judiciaire.Selon M. Jean le système judiciaire haïtien ne compte qu’une centaine de juges de première instance et environ 187 tribunaux de paix alors qu’il y a plus de 570 sections communales. » Depuis un certain temps la nomination des juges se fait n’importe comment et quelques fois sous pression politique », indique Daniel Jean rappelant que la loi prévoit les conditions de nomination. » La loi impose la certification des membres du conseil supérieur du pouvoir judiciaire et de tous les juges « , explique t-il.
Le gouvernement lance le processus de réforme judiciaire
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