L’ambassadeur américain, Brian Dean Curran, a décerné le « Prix Droits Humains » à Pierre Espérance, dirigeant de la National Coalition Haitian Rights (NCHR). Le diplomate a salué le courage et la détermination de ce militant des droits de l’homme à l’occasion d’une cérémonie dans la soirée du mardi 23 juillet 2002. « Certains dirigeants haïtiens ont remplacé la tyrannie et la brutalité de l’esclavage par une tyrannie et une brutalité de leur propre cru”, a déclaré l’ambassadeur en Haïti Brian Dean Curran. “ En tant que voisin et ami d’Haïti, les Etats-Unis ont été le témoin des deux cents ans de lutte du peuple haïtien, nous avons parfois ignoré et même accepté les ravages que les dictateurs haïtiens ont infligé à ceux qu’ils tentaient de contrôler, c’était des erreurs”,a reconnu M. Curran. En 2002, le diplomate américain vient renouveler l’engagement de son pays à soutenir tous ceux qui sont décidés à faire respecter pleinement le droit de chaque haïtien sans équivoque et sans distinction. L’ambassadeur fait état de certains progrès réalisés réalisés notamment dans le domaine de la conquête de la liberté d’expression. Le représentant de l’administration américaine a fait de son discours un plaidoyer en faveur d’Haïti comme pour dire que tout n’est pas perdu, « vous et nous, nous pouvons tous jouer un rôle », a-t-il martellé en créole. « Le Prix des Droits Humains 2002 de l’ambassade américaine viendra nous encourager, tous les défenseurs des droits humains et moi, à poursuivre notre travail jusque là où les hommes sont condamnés dans la misère »,a indiqué Pierre Espérance. Le dirigeant du NCHR présente la situation en Haïti comme étant précaire marquée par l’intolérance et les violations des droits de l’homme . M. Espérance est d’autant plus inquièt que les institution étatiques peinent à assumer leurs responsabilités et affirme que le « Prix des Droits Humains 2002 » est pour lui un stimulant. Formé en instruction civique et en droits humains, Pierre Espérance, 39 ans, originaire de la Gonave a eu son père arrêté, torturé puis exécuté par la police secrète de Duvalier. En 1991, il a commencé à militer au sein de la Coalition Natinale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) pour devenir le directeur régional quatre (4) ans plus tard. Le 8 mars 1999, des inconnus lui ont tiré dessus à trois reprises. Mais loin de baisser les bras, le dirigeant du NCHR a continué à se faire remarquer par son dévouement et son courage dans la lutte pour le respect des droits de l’homme .
Le militant des Droits Humains, Pierre Espérance, honoré par l’ambassade américaine
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