Le Ministère des Cultes se penche sur le dossier des sectes en Haiti

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Le directeur général du Ministère des Cultes, Jules Anantua, évite de commenter les informations selon lesquelles un groupe de personnes appartenant à une secte locale serait porté disparu en République Dominicaine. M. Anantua admet toutefois que des sectes fonctionnent dans la clandestiné en Haiti . Il annonce que le Ministère des Cultes assumera ses responsabilités pour éviter tout incident malheureux. Pendant ce temps , le débat sur l’implantation de ces clans dans le pays est relancé. De tout temps, le fonctionnement d’une secte a toujours été un mystère pour le commun des mortels par le fait que ses pratiquants vivent en dehors des croyances et des valeurs du reste de la société, expliquent des sociologues. Comme son nom l’indique, la secte est un groupe restreint de personnes unies par le choix d’un même idéal qui recherche la perfection religieuse et qui veut accomplir un projet utopique. C’est le cas du révérend Moon, fondateur de l’Eglise de l’Unification du Chritianisme qui prétend être le nouveau messie choisi pour achever la mission que Jésus Christ n’avait pas su accomplir. Pour sa part, le fondateur de l’Eglise de Scientologie, Ron Hubbard, prétend que sa doctrine libère le mental des traumatismes accumulés pendant son existence. Il affirme que l’homme est fondamentalement un être divin, oublieux de sa nature. Ainsi, plus d’uns considèrent la secte comme une déviance de l’esprit. Elle est, en effet, caractérisée par l’uniformisation et la dépersonnalisation du comportement, le pouvoir du gourou et par la rupture complète avec son entourage familial et amical. La plupart du temps, les castes fonctionnent dans le secret le plus total ou dans la clandestinité. Mais ce qui choque la logique des choses, c’est l’implication de certaines d’entre elles dans des meurtres. On se rappelle encore du suicide-massacre de Jonstown au Guyana en 1978 qui avait fait neuf cent vingt-trois (923) morts – tous des membres du « Temple du Peuple ». On se souvient également des massacres organisés par les dirigeants de l’Ordre du « Temple Solaire » qui avait fait soixante-neuf (69) mort. On rapporte assez souvent des cas de pratiquants éliminés dans des circonstances jamais élucidées. En Haïti, seulement quelques petits conflits de groupes religieux ont été rapportés. Mais ces derniers jours suite aux informations selon lesquelles des personnes membres d’une secte locale seraient portées disparues en République Dominicaine, le débat est lancé. Le ministère des Cultes estime important d’exercer un contrôle strict sur le fonctionnement de tous les groupes religieux dans le pays, comme le souhaite le député Simson Libérus. Ce dernier est le premier parlementaire Lavalas à se prononcer sur ce dossier qui suscite des remous depuis quelques temps en Haïti.

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