Le Ministère haïtien de la santé déclare la guerre aux médicaments des rues

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« Les médicaments de la rue, ça tue », c’est le slogan de la campagne de sensibilisation sur la vente illicite des produits pharmaceutiques lancée, jeudi, à l’hôpital général de Port-au-Prince. Pour avoir le maximum d’impact, le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) a fait appel aux partenaires concernés. Des représentants de l’OPS/OMS, de l’Association des Pharmaciens Haïtiens (APH) et de Pharmacies sans frontières (PSF) ont manifesté leur présence aux côtés du ministre Josette Bijou, jeudi, à l’hôpital général. Toutes les compétences nécessaires réunies pour faire comprendre à la population les dangers que représente la vente illicite des médicaments dans la rue. A cause de ce laisser aller, des produits mal conservés et avariés sont vendus partout sur la voie publique. Dieu seul sait combien de personnes ont développé de graves maladies suite à la consommation répétée de ces substances. La responsable de l’Association des Pharmaciens Haïtiens, Félicienne Trévant, souligne que ces médicaments peuvent affecter le fonctionnement du foie, des reins et du pancréas. Les antibiotiques sont les produits pharmaceutiques les plus vendus dans la rue. Ils sont utilisés dans tous les cas ou presque et dans n’importe quelle condition par des individus mal informés et mal intentionnés. Et là encore, cette pratique peut avoir de lourdes conséquences sur la santé des consommateurs, explique Madame Trévant. Mais ce qui inquiète le plus, le MSPP c’est le trafic des produits pharmaceutiques. Pour attirer l’attention de la presse sur l’ampleur du problème, la responsable de l’APH a présenté un médicament contrefait non identifié. Autant de crimes commis contre la population haïtienne par des vendeurs de médicaments non autorisés qui méritent d’être sanctionnés conformément aux lois de la République. De même que cette pratique de certaines pharmacies de fixer comme bon leur semble les prix de leurs produits. A Port-au-Prince notamment, le même médicament peut être vendu deux fois plus cher, d’une pharmacie à une autre.

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