Le ministre de l’éducation nationale tente d’expliquer le bien-fondé de son intervention dans la crise à l’université

La campagne d’information du ministère de l’éducation nationale pour justifier les récentes décisions du Pouvoir dans la crise à l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) s’est poursuivie , le mercredi 31 juillet 2002. Le gouvernement qui a décidé de dissoudre le conseil exécutif sortant, de stopper le processus électoral et de nommer une commission provisoire à la tête de l’Université d’Etat d’Haïti veut garantir, dit-il, le bon fonctionnement de l’UEH dans le respect des principes qui définissent l’autonomie de l’institution universitaire. La ministre de l’Education Nationale, Madame Myrtho Célestin Saurel, qui rencontrait la presse ce mercredi à dû faire face à une pluie de questions. Madame Saurel l’a dit, redit, répété: l’intervention du pouvoir ne remet pas en question l’autonomie de l’Université d’Etat d’Haïti. Au contraire, elle a pour objectif de favoriser la mise en place des éléments légaux de cette autonomie. Selon Madame Myrtho Célestin Saurel, les mesures prises par le gouvernement s’appuient sur l’article 208 de la Constitution de 1987 et les dispositions transitoires de l’UEH. Ces dernières qui ont été signées le 21 février 1997 entre son ministère et les doyens des onze facultés toujours en fonction précise que le conseil exécutif formera une commission pour préparer le projet de réforme de l’UEH, élaborer un projet de loi organique et la dite commission sera composée de représentants du rectorat, des enseignants, des étudiants, de membres du gouvenement et de la société civile, entre autres. Le Pouvoir fait état du dysfonctionnement de l’UEH depuis un certain temps qui allait donner lieu à une grave crise. Et au lendemain de son intervention, Madame Myrtho Célestion Saurel se dit ouverte au dialogue et prête à rencontrer tous les secteurs impliqués, les membres de la Fédération des Etudiants Universitaires (FEU) en particulier qui qualifient l’intervention du pouvoir “d’ingérence” dans les affaires internes de l’UEH. La crise risque de perdurer puisque l’argument avancé par la ministre de l’Education Nationale est loin de calmer l’ardeur des membres de la FEU qui ont annoncé une mobilisation illimitée pour faire échec au projet du gouvernement qui, selon eux, vise à anéantir l’autonomie de l’UEH. L’impasse est totale d’autant que le conseil de l’univesité , l’instance suprême de l’UEH ,maintient sa position en affirmant que le conseil exécutif dirigé par le recteur Jean Marie Paquiot restera en fontion jusqu’à la tenue des nouvelles élections. La ministre de l’Education Nationale affirme qu’il entend jouer sa partition avec ou sans le support de ceux-là qui avaient signé les dispositions transitoires. Le président de la commission provisoire ,Charles Tardieu , qui a été installé au ministère de l’éducation nationale dans l’après-midi du 31 juillet affirme que le 30 janvier 2003 il doit céder la place à un nouveau conseil . Intervenant sur Radio Métropole ce jeudi 1er août , M. Tardieu a dressé un bilan négatif du conseil de l’université et affirme qu’il a accepté ce poste pour relever le niveau de l’enseignement supérieur en Haiti.

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