Le nombre de personnes atteintes du cancer en Haiti augmente , la SHONC est inquiète

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 » Le cancer en Haiti que faire ? » , tel est le thème qui sera en débat à l’occasion du cinquième séminaire de formation de la Société Haitienne d’Oncologie (SHONC) du 3 au 5 juillet 2002. En fonction de l’augmentation de la prévalence du cancer en Haïti, la SHONC s’engage à sensibiliser tous les secteurs de la vie nationale sur cette problématique. Pour l’association médicale, il y a urgence d’agir afin d’éviter l’aggravation de la situation car, a fait remarquer son président le docteur Jean Cantave, ces dernières années un nombre record de femmes souffrant de cancer du sein et du col de l’utérus a été enregistré. Et, vu l’ampleur des dégats causés par ces pathologies chez les patientes, la SHONC classe définitivement le cancer dans la catégorie des problèmes de santé publique. Du même coup, la Société Haïtienne d’Oncologie lance la balle dans le camp du ministère de la santé qui, pour l’instant accorde beaucoup plus d’importance aux IST/SIDA et aux maladies immunocontrolables. Mais le cancer n’est pas seulement l’affaire des associations médicales et du ministère de la santé, il concerne toute la société. Aussi longtemps que cette dernière ne sent pas effectivement concernée par la problématique, les décideurs garderont leur silence. D’où la nécessité pour la SHONC de mettre sur pied un programme de sensibilisation, de dépistage et de prise en charge. Selon le docteur Jean Cantave , Haïti est le seul pays à ne pas avoir jusqu’ici un plan national de lutte contre le cancer. Mise à part l’absence de motivation et de sensibilisation autour du cancer, l’autre handicap majeur est le manque de moyen économique pour financer les projets de lutte et assurer la prise en charge des patients. Les handicaps, les problèmes identifiés, que faire maintenant ? A quand une intervention des autorités sanitaires ? A quand une implication effective du secteur privé dans la lutte contre le cancer? Les participants au cinquième séminaire de formation de la SHONC à l’hôtel El Rancho devraient apporter des éléments de réponse.

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