Le président de la Conférence Episcopale Haïtienne (CEH), Monseigneur Hubert Constant, dénonce le traitement accordé par les autorités à l’ex-général Prosper Avril. Dans une déclaration faite, le mardi 23 avril 2002, à Fort-Liberté ( Nord-Est)où il exerce son ministère, le prélat souligne que M. Avril est un ancien président qui doit jouir de tous les privilèges que lui confère la loi.L’évêque du Nord-Est fait ainsi référence à la libération suivie quelques minutes plus tard d’une nouvelle arrestation avec brutalité de l’ancien président du gouvernement militaire (septembre 1988 – mars 1990) par des agents d’unités spécialisées de la Police nationale, à Port-au-Prince, le 15 avril dernier. Prosper Avril détenu depuis le 28 mai 2001 sous l’accusation de torture contre des militants politiques en 1989 a finalement été libéré après plusieurs ordres d’élargissement non exécutés. M. Avril en présence de ses avocats a été contraint de retourner en prison cette fois-ci sous l’accusation de participation au massacre des paysans de Piattre survenu le 12 mars 1990, jour du départ en exil de l’ex-dirigeant militaire. Récemment, les paysans de Piattre à travers l’organisation « Komite pa la fwa » ont indiqué qu’ils n’ont jamais porté plainte contre M. Avril dans le cadre de cette affaire mais l’appareil judiciaire à Saint-Marc ( ville située au Nord-Ouest de Port-au-Prince)ne l’entend de cette oreille. Le dossier est au Cabinet d’instruction.
Le numéro 1 de la hiérarchie catholique en Haïti critique le comportement du pouvoir face à Prosper Avril
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