Le Quai d’Orsay réagit à la convocation de l’ambassadeur de France en Haïti

Le ministère français des Affaires Etrangères a pris la défense de l’ambassadeur Yves Gaudeul en voie de convocation par le gouvernement haïtien après ses récentes prises de position sur la crise en Haïti.br> Dans une déclaration lapidaire publiée sur le site du Quay d’Orsay, le mardi 23 avril 2002, le porte-parole a indiqué que l’ambassadeur à Port-au-Prince s’est exprimé sur le thème de la contribution que la France peut apporter à la modernisation de l’Etat haïtien avant d’ajouter qu’il « a été appelé tout naturellement amené à décrire dans un langage clair et précis les difficultés et les problèmes que connaît ce pays ». Le responsable dit noter que « le communiqué du gouvernement haïtien, qui a fait suite à cette intervention, annonce d’ailleurs des mesures destinées à porter remède à ces difficultés et à ces problèmes, ce dont la France ne pourra que se féliciter ». Fin de citation. A l’occasion d’un diner/débat organisé par la Chambre Franco-Haïtienne de Commerce, le jeudi 18 avril 2002, l’ambassadeur Yves Gaudeul avait critiqué la gestion du pouvoir lavalas, réclamé la fin de la crise politique et le retour à la « normalité constitutionnelle » en Haïti. Le lendemain, le ministère de la Culture et de la Communication publiait une note annonçant la convocation prochaine de l’ambassadeur français en relation avec la violation de la Convention de Vienne. Jusqu’ici, la date de cette convocation n’est pas connue. Dans l’intervalle, l’Action Démocratique Pour Batir Haïti (ADHEBA) apporte son plein soutien à l’ambassadeur de France Yves Gaudeul . L’ADHEBA souhaite que les autres diplomates suivent l’exemple de l’ambasadeur français s’ils ne veulent pas se faire complices, dit-elle, d’une “tragédie nationale”. Selon cette formation politique , les dénonciations des cas de violation des droits humains et la dilapidation des caisses de l’Etat par un régime de facto sont loin d’être une ingérence dans les affaires internes du pays. Le silence de la communauté internationale face à la tyrannie du pouvoir lavalas peut être interprêté comme un refus complice de porter secours à un peuple en danger, écrit l’ADHEBA. L’organisation dirigée par René Julien appelle également au retrait de la Convergence ( Opposition)du processus des négociations et préconise une vaste mobilisation pour délivrer le pays du régime Lavalas. La Convergence avait qualifié de « nationalisme dépassé » la réaction du pouvoir dirigé par Jean Bertrand Aristide.

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