Le paradoxe des bons bandits

Un bon bandit, c’est un oxymore mais c’est la perception de nombre de citoyens haïtiens.
Il s’agit d’une distinction entre les membres de gangs impliqués dans les kidnappings et les séquestrations et ceux qui s’adonnent à d’autres activités criminelles.


Les bons bandits, en tout cas ceux qui sont perçus comme tels par la population, sont ceux qui sont impliqués dans les rakets et même d’autres crimes mais qui s’opposent aux bandits qui veulent semer la terreur dans ces quartiers.


C’est ce qui a donné naissance à la guerre des gangs dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince.


Ezekiel, le chef de gang de Base Pilate, au centre ville de Port-au-Prince, est perçu comme un bon bandit. Des citoyens rapportent qu’il s’était opposé au phénomène du kidnapping instauré par les gangs de Grand Ravine et Village de Dieu.


Des citoyens avaient manifesté hier, mardi 27 juin 2022, pour réclamer la libération d’Ezekiel.
Pour de nombreux citoyens ce sont les bons bandits et non les policiers, qui empêchent aux gangs d’anéantir complètement les citoyens.


Le chef du gang de Ti Bois, Kris la, est également perçu comme protecteur. Il s’oppose à l’extension des gangs de Grand Ravine et Village de Dieu.
Au Nord de la capitale c’est le gang de Chiens Méchants, qui a bloqué la route de 400 Marozos.


LLM / Métropole Haïti

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