Le pasteur Jackson Noël recouvre la liberté

La Cour d’Appel du Cap-Haitien a ordonné, le lundi 17 mars 2003 , la libération du pasteur Jackson Noël, représentant du MOCHRENA dans le Nord. Le militant de l’Opposition, arrêté le 2 mars dernier, avait été détenu sous l’accusation de possession illégale d’armes à feu. Plusieurs sympathisants du pasteur Noël ont célébré cette mise en liberté après la décision du Tribunal . Pour eux , il s’agit de la victoire du droit sur le mensonge et l’arbitraire. Dans une interview accordée au correspondant de Radio Métropole , Gérard Maxino , le militant de la Convergence Démocratique s’est dit heureux de recouvrer la liberté après quinze (15) jours de détention à la prison du Cap. Tout en remerciant l’ensemble des secteurs ayant contibué à sa libération , le pasteur Noël appelle tout un chacun à continuer la mobilisation en vue du triomphe de l’Etat de Droit en Haiti . Le révérend fait référence notamment à la gravité de la situation dans les prisons. La Cour d’Appel du Cap-Haitien avait entendu, le jeudi 13 mars , l’affaire du pasteur Noël . Selon les informations rapportées par la presse locale, les autorités judiciaires avaient estimé que le dossier était vicié à la base. Elles avaient fait état notamment de la communication au Tribunal d’un procès-verbal non signé relatant les faits . L’attitude de la justice dans la Métropole du Nord avait été saluée par la défense. En visite au Cap-Haitien ,le jeudi 13 mars, l’ambassaseur français en Haiti , Yves Gaudeul, avait estimé qu’il y avait peu de matière pour garder en prison le militant de l’Opposition . Auparavant, l’Ambassade Américaine avait condamné l’attitude des autorités qui n’avaient pas communiqué de chef d’accusation contre le pasteur Noël plus d’une semaine après son arrestation . La représentation des Etats-Unis qui avait mené enquête au Cap-Haitien et rencontré le responsable du MOCHRENA n’avait pas hésité, dans un communiqué , à qualifier d’arbitraire le comportement du Pouvoir en place . L’attitude du Pouvoir était également critiquée par ses proches . Deux ( 2) organisations dans le Sud, Fondation 30 Septembre et Opération pour la Paix , avaient appelé , le jeudi 13 mars , Lavalas à mettre fin au climat de répression qui règne dans le pays .

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