Le recteur de l’institut universitaire des Cadres n’a laissé planer aucun ambigüité ce mardi, durant la rubrique le Point de Radio Métropole, l’Église protestante n’a aucune responsabilité dans la crise actuelle :
« De 2009 à 2019, les responsables protestants ont cherché à apaiser les tensions en se proposant comme médiateur. Mais cela ne fait pas d’eux des acteurs politiques. Quant aux pasteurs qui font de la politique, ils ne représentent qu’eux même. Ils ne peuvent instrumentaliser leurs assemblées pour être élus. »
Partisan de l’Union au sein de l’église le pasteur Demero critique toute implication individuelle qui diviserait les protestants, même s’il avoue qu’il se réjouirait si un chrétien protestant était élu :
« Ce serait une bonne nouvelle pour le pays. Mais si vous me parlez des candidats à la présidentielle qui se présentent sous la bannière du secteur, les gens en ont assez de ce type de politicien bluffeur. Les fidèles ne votent pas pour eux. »
Le contexte d’insécurité entraine également chez les protestants un désaveu des politiques.
A la capitale de nombreuses églises ont fermée par peur des bandits. Sur ce point l’analyse du pasteur Vijonet Demero est on ne peut plus perspicace : la division qui règne chez les politiques laisse un espace aux gangs pour se développer. Aussi préconise-t-il une entente comme base de départ pour entamer une lutte sérieuse contre les gangs.
AL/Radio Métropole