Les associations patronales se déclarent préoccupées face à la détérioration de la situation générale du pays. Dans une prise de position 20 jours après la soumission d’un mémorandum au président de la République, le secteur privé se montre sceptique face à la persistance de la crise politique. Le secteur des affaires met à l’index l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. Pour les douze (12) associations patronales signataires de cette note, des efforts ont été certes déployés par le gouvernement et la police nationale pour tenter de redresser la situation générale du pays mais malheureusement, elle ne cesse de se détériorer. Ces organisations du secteur privé dénoncent le comportement des membres de l’Exécutif qui semblent “ afficher un parti pris défavorable” aux contribuables en faisant des largesses injustifiables à des proches du pouvoir. Le Législatif est accusé par les associations patronales de s’ériger en » entreprise commerciale » opérant à l’encontre des intérêts de la nation. Le Pouvoir Judiciaire n’est pas non plus exempt du jugement du secteur patronal qui souligne l’impunité qui règne dans le pays au profit de criminels publiquement identifiés. Le secteur des affaires dénonce également la concurrence déloyale qui frappe le secteur commercial avec la subvention par l’Etat de certains particuliers au détriment du producteur national ou de tout commerçant payant ses taxes. » Il est impérieux de freiner la propension à la fraude et la corruption et éviter le spectacle lamentable des scandales provoqués par une meilleure gestion de la chose publique » , souligne le secteur patronal. La Police Nationale d’Haiti (PNH) est également accrochée par les hommes d’affaires qui estiment que l’institution ne semble pas en mesure de circonscrire notamment la nouvelle forme d’insécurité qui affecte la population haïtienne, le kidnapping. Les associations patronales déclarent inacceptable la détérioration du climat de sécurité. Pour éviter que cet état d’exaspération généralisée conduise le pays à une situation chaotique, le patronat invite le président de la République à donner suite au Mémorandum du 10 janvier dernier et demande au gouvernement d’enjoindre la police et la justice à arrêter et traduire en justice les récidivistes des pratiques de corruption, de kidnapping et d’insécurité, d’appliquer sans tarder les points de l’article 4 de la résolution de l’OEA qui définit les conditions pour la reprise des négociations. Les principales associations du secteur privé qui réaffirment leur droit à la légitime défense de leurs intérêts vitaux font part de leur volonté d’oeuvrer pour le mieux être du peuple haïtien.
Le patronat très critique vis-à-vis des trois (3) pouvoirs
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