Le Plateau Central échappe au contrôle des autorités

Les principales villes du Centre (Plateau Central), un département stratégique, sont privées de policiers suite à la prise de contrôle du commissariat de Hinche par les insurgés armés qui appellent à la démission du Président Jean Bertrand Aristide. Dans l’après-midi du mardi 17 février 2004, les policiers de Belladère à la frontière avec la République Dominicaine ont décidé de fermer le commissariat de police et et de prendre la direction de la capitale . Ceux qui sont nés à Belladère ont pris le chemin de la République Voisine . Le commissariat a été par la suite pillé par la population civile. Deux (2) policiers en fuite qui étaient en poste à Hinche ont été arrêtés par les militaires dominicains. Les policiers ont également abandonné les sous-commissariats de Mirebalais , Savannette , Lascahobas et Maïssade . Dans cette ville , l’AFP rapporte que Louis Jodel Chamblain , ancien numéro 2 de l’organisation para-militaire FRAPH , a été acueillie par une foule en liesse criant « vive Chamblain , A bas Aristide ». La ville de Hinche est toujours sous le contrôle des rebelles. Ces hommes habillés en tenue de camouflage , casqués et lourdement armés, sont placés sous le commandement d’un ancien ex-sergent de l’ancienne armée. Joseph Jean Baptiste appelle la population à ne pas s’inquiéter et à supporter le mouvement qui vise le départ du Chef de l’Etat. Dans la matinée du mardi 17 février , un hélicoptère a survolé la ville de Hinche. Dans l’après-midi , une manifestation a été organisée par des membres de la population pour appuyer l’action des insurgés. En cette occasion , les manifestants ont dénoncé le régime Lavalas et appelé au plus vite à la démission du Chef de l’Etat . Le sergent Joseph Jean Baptiste a rendu visite au dirigeant du Mouvement des Paysans de Papaye (MPP) , Chavannes Jean Baptiste, afin de lui demander sa collaboration . « Il n’y aura pas de marque de collaboration mais il n’y a pas d’aggressivité . Nous voulons la même chose qu’eux le départ du Président Aristide mais avec des méthodes différentes » , a indiqué M. Jean Baptiste à l’Agence France Presse (AFP).

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