L’Ambassade Américaine préoccupée par l’ampleur des violences en Haiti

L’ambassadeur américain en Haiti, James Foley, s’inquiète de l’ampleur de la violence dans le pays . M. Foley qui s’exprimait le mardi 17 février 2004 à l’occasion de la remise à la Mission Spéciale de l’OEA d’un don d’un (1) million de dollars du gouvernement des Etats-Unis a mis en garde les différentes parties contre les conséquences des troubles actuels. Plus de 50 personnes ont été tuées depuis la prise des Gonaïves , le 5 février , par le Front de Résistance. L’ambassadeur Foley demande aux protagonistes de se dissocier des bandes armées.Afin que nul n’en ignore , le représentant de l’Administration Bush à Port-au-Prince est sans équivoque sur la question des hommes armés dans le pays. L’ambassadeur Foley ne veut pas d’histoires à propos , et quand bien même il réussit à faire le distinguo entre la mobilisation de la Plate-forme Démocratique et la rébellion armée contre Jean Bertrand Aristide, il attend encore des précisions. « La Plate-forme doit condamner fermement l’ insurrection armée », déclare M. Foley avant d’ajouter que la communauté internationale ne reconnaitrait aucun gouvernement issu d’un coup de force. Le diplomate attend aussi du gouvernement des mesures décisives concernant les assauts des gangs armés à Port-au-Prince , au Cap-Haitien comme à Saint Marc. Pour quelque soit la raison , la violence ne doit être tolérée, dit le représentant américain qui interpelle le bon sens des parties autour du dégré de la situation , « le risque est grand pour Haiti , et le pire est à craindre », prévient M. Foley. « Si rien n’est fait , tout le monde sera perdant » , ajoute le chef de la mission américaine en Haiti qui prône un « grand compromis historique » entre le Pouvoir et l’Opposition . En attendant , les victimes augmentent en nombre et dans tous les camps , sous les yeux apparemment impuissants d’une communauté internationale qui ne fait que déplorer jusqu’ici, notent les observateurs.

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