Le port de Fort-Liberté : un projet mort-né

Deux versions sont en circulation qui justifient l’abandon du projet : Selon la première version, la décision du gouvernement américain de ne plus financer le projet serait motivée par le « peu d’enthousiasme des investisseurs américains à investir en Haïti ».Ces réticences seraient justifiées par des rapports comptables du gouvernement américain, parus en été 2013 et faisant état d’une gestion approximative des fonds alloués aux programmes de développement mis en œuvre par l’USAID dans le nord du pays. »C’est une perte énorme pour Fort-Liberté », a déploré le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé, cité par le Miami Herald, laissant entendre que cette décision va surtout favoriser les ports dominicains de la région. Une deuxième version lie le blocage de ce projet de port commercial à la découverte, par la Reef Check Foundation dans la baie de Fort-Liberté, de différents types de coraux marins de grande ramification, générateurs de récifs, répertoriés par les États-Unis comme espèce menacée et d’un petit lézard habituellement invisible, typiquement appelé lézard scinque, une espèce en voie de disparition.C’est du moins l’avis de Gregor Hodgson, directeur exécutif de Reef Check Foundation qui a récemment publié les résultats d’une enquête réalisée sur l’extrémité orientale de la côte nord d’Haïti, dans les baies de Fort-Liberté, de Caracol et d’Acul du Nord.Les experts américains croient que les travaux de construction du port seraient préjudiciables à cet environnement unique, les coraux étant très sensibles à tous les types de pollution qui seraient causées par le dragage et autres activités connexes. La construction de ce port, qui devait faciliter la desserte de la région du grand Nord, aurait couté 179 millions de dollars. HA/radio Métropole Haïti

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