Le Pouvoir cherche à obtenir un compromis avant le 18 mai

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Le gouvernement annonce que le Président Jean Bertrand Aristide poursuit ses consultations auprès des secteurs de l’Opposition en vue de la conclusion d’une trêve avant la date du 18 mai 2003 . Selon le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, certains responsables de l’Opposition ont déjà répondu favorablement à l’appel lancé par le chef de l’Etat qui souhaite qu’un terme soit trouvé à la crise avant la date du 18 mai commémorant , cette année , le bicentenaire de la création du drapeau . M. Dupuy qui n’a pas révélé les noms des responsables politiques contactés par le Pouvoir n’était pas non plus en mesure de préciser quelle forme pourrait prendre cette trêve . S’agira-t-il d’un partage des postes de responsabilité ?, le porte-parole du gouvernement ne veut faire aucun commentaire sinon d’expliquer que tout ceci doit être discuté. M. Dupuy invite les membres de l’Opposition à saisir cette opportunité . Les membres de l’Union Patriotique (UP), dirigé par l’ancien président Lesly F. Manigat , affirment n’être pas touché par les démarches du Président Aristide en vue d’une trêve politique avant la célébration du bicentenaire de la création du drapeau. L’UP souhaite de préférence que le chef de l’Etat choisisse la date du 18 mai 2003 pour faire son constat d’échec et se retirer du Pouvoir au profit de citoyens compétents et honnêtes. Le regroupement politique par la voix de la responsable du PADEMH, Claire Lydie Parent , croit que l’appel lancé par le chef de l’Etat à la Saline, le 1er mai, est dépassé et le geste à faire est de jeter l’éponge. Le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC), Rosny Desroches , ne prend pas au sérieux le cri de la Saline lancé par le Président Aristide . Le professeur Desroches affirme que l’heure n’est plus aux promesses et qu’il est temps que le chef de l’Etat passe de la parole aux actes. Le responsable de l’ISC dit déplorer la situation dans laquelle évolue le pays en cette année de célébration tout en précisant que la balle est aujourd’hui dans le camp du président de la République . En ce qui a trait à la situation des populations défavorisées , M. Desroches rend Lavalas responsable à cause de sa mauvaise gestion . Le directeur exécutif de l’ISC fait remarquer que beaucoup d’argent sont gaspillés dans certaines transactions notamment l’achat d’hélicoptères .

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