Le Pouvoir confirme l’arrivée de militaires et d’étudiants taïwanais

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Un comité ad hoc composé de hauts cadres du ministère de la santé, de médecins du secteur privé, de représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS/Haïti), a été constitué avec pour mission de réfléchir sur les stratégies de lutte et les moyens d’opérationnaliser les interventions dans le cadre de la pneumonie atypique . Le ministre Henry Claude Voltaire qui en a fait l’annonce, le vendredi 25 avril 2003, a, d’autre part, indiqué que les mesures préventives dans les ports et aéroports seront renforcées de manière à limiter les risques de transmission du Sydrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS). Le docteur Voltaire a également annoncé que l’hôpital général de Port-au-Prince et le Sanatorium ont été retenus comme les deux (2) principaux centres de santé pour la prise en charge d’éventuels cas d’infection au SRAS. Les autorités haïtiennes tentent de calmer les appréhensions de la population face à l’avancée rapide du SRAS dans le monde. A date, à l’exception de la Caraïbe, toutes les régions du globe sont concernés par cette épidémie. Mais, cela ne veut pas dire pour autant que les états caraïbéens ne sont pas menacés par le SRAS. L’ayant compris, le ministre haïtien de la santé, le docteur Henry Claude Voltaire, mobilise toutes les ressources nécessaires en vue de prévenir tout risque d’infection au SRAS en Haïti. Outre les questionnaires qui sont distribués à l’aéroport, une structure de communication et un centre d’information seront mis en place respectivement au MSPP et à la Direction d’hygiène publique pour suivre l’évolution de l’épidémie et véhiculer des messages précis et corrects sur le SRAS. De plus, des séances de formation sont prévues à l’intention des professionnels de la santé impliqués dans la structure de surveillance épidémiologique. La batterie de mesures annoncée par le docteur Henry Claude Voltaire ne se limite pas à la prévention, des dispositions pour assurer la prise en charge d’éventuels cas de SRAS ont été également adoptées par le MSPP. Les structures de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) et le Sanatorium seront renforcées en ce sens, précise le ministre de la santé. Henry Claude Voltaire qui se montre très soucieux de l’état de santé de la population soutient qu’il n’y a pas lieu de verser dans la panique à l’occasion de la visite en Haïti d’un contingent de 800 militaires et étudiants taiwanais. Ces derniers n’ont jamais été en contact avec le virus du syndrôme respiratoire aidu sévère, croit savoir le ministre de la santé. Il précise avoir eu une communication le vendredi 25 avril avec la délégation de la République de Chine qui doit participer aux activités du 1er mai à Port-au-Prince. A en croire les responsables de la santé, les cas de transmission ont lieu généralement après la période d’incubation comprise entre 7 et 10 jours. Une fois que la personne infectée commence à présenter les symptômes de la pneumonie atypique, cette dernière peut, à ce moment là, transmettre le virus à un ou plusieurs individus sains. A date, toutes les informations pertinentes sur les différents vecteurs de transmission du SRAS ne sont pas disponibles. Les recherches se poursuivent en vue de comprendre en détail cette nouvelle infection virale qui appartient au groupe coronavirus. Pour l’heure, il n’existe pas de traitement et de vaccin pour enrayer ce mal. Mais, jusque là, les mesures préventives prises par les pays affectés et non affectés permettent tout au moins de limiter les dégâts.

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