Le Pouvoir et l’Opposition ménagent la chèvre et le chou sur la question des dédommagements

Le Pouvoir et l’Opposition tentent de calmer le jeu à la suite de l’éclatement d’une polémique entre le ministère de la culture et de la communication et l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) sur la question des réparations consécutives aux violences du 17 décembre 2001. En marge d’une visite à la direction générale de la TELECO à Port-au-Prince, le mercredi 19 juin 2002, le président Jean Bertrand Aristide a minimisé la portée de ce feuilleton d’assignation et de contre-assignation entre les deux (2) parties . Pour le chef de l’Etat , cette controverse ne saurait mettre en péril la relance du processus des négociations en bonne voie après la récente mission du numéro 2 de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Luigi Einaudi. L’approche de Jean Bertrand Aristide est partagée par le dirigeant de l’OPL et de la Convergence Démocratique ,Gérard Pierre Charles. Le responsable de l’Opposition soutient qu’il ne faut pas mélanger les choses . Le professeur Pierre Charles rappelle que la Convergence a soumis à Lavalas lors du face-à-face à la Nonciature Apostolique le 15 juin dernier un mémorandum en cinq (5) points , condition à la reprise des discussions de sortie de crise . Le 20 mai dernier, l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) a déposé à la cour des Comptes et du Contentieux Administratif une plainte contre plusieurs organes de l’Etat dont le ministère de la culture et de la communication pour leur participation dans l’incendie et le pillage de son local, le 17 décembre 2001. L’OPL réclame 42 millions de gourdes de dommages et intérêt. De son côté, le ministère de la culture et de la communication a contre attaqué. Dans une requête produite par le cabinet d’avocats de l’actuel ministre de la justice Jean Baptiste Brown, le titulaire de la culture Lilas Desquiron nie toute implication dans les actes qui lui sont reprochés, demande le renvoi de l’affaire devant un tribunal pénal afin de déterminer les vrais auteurs et exige que le tribunal administratif condamne le demandeur (OPL) à payer 60 millions de gourdes de dommage et intérêt à l’Etat pour diffamation.

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