Visite du président Aristide à la direction générale de la TELECO sous le signe d’un service de qualité

La visite du chef de l’Etat à la direction générale de la TELECO n’a pas eu l’effet surprise escompté vu que l’information circulait depuis la veille. Et le mercredi 19 juin 2002 à l’heure indiquée, la très grande majorité des employés étaient à leur poste. Il est déja huit (8)heures , Jean Bertrand Aristide suivi de près du ministre des Travaux Publics Transports et Communications (TPTC) Harry Clinton arrive à Pont Morin por se rendre, l’instant d’après, via l’ascenseur au bureau du directeur général où les cadres des principaux services l’attendaient . D’emblée , M. Aristide procède par interrogation et réclame des informations sur la qualité du service notamment le fonctionnement du département d’installation des lignes téléphoniques . 6382 lignes sont en panne à travers le pays, et pour les raisons les plus diverses à savoir problème au niveau du réseau causé par l’environnement, prises clandestines, piratages, ont successivement expliqué les techniciens au chef de l’Etat. Mais là où ils identifient les problèmes, les dirigeants de la TELECO annoncent des solutions du moins un soulagement au calvaire des abonnés. Patrick Joseph, directeur général de l’entreprise, décrète une grande mobilisation afin de de réparer le maximum de lignes possibles. Deuxième préoccupation du chef de l’Etat, le casse-tête d’un client pour trouver une ligne de la TELECO et comme pour prouver qu’il est imbu de la question, Jean Bertrand Aristide a indiqué avoir eu beaucoup de mal à obtenir le service téléphonique ,il y a une dizaine d’années. Actuellement, au moins huit (8) mille personnes rien qu’à Port-au-Prince ont appliqué, payé mais attendent depuis plus de deux (2) ans d’être branchés . Jean Bertrand Aristide tenait à savoir où est ce que le bât blesse et Jean Mapoux ,directeur de la centrale de Turgeau, a révélé que certains techniciens réclamaient avant tout de l’argent de la clientèle. Les déclarations de M. Mapoux ont permis au chef de l’Etat de dénoncer à nouveau la corruption au sein de l’administration publique . Jean Bertrand Aristide a également mis en garde les sinécuristes au sein de cette entreprise publique qui regorge de monde (environ quatre (4) mille employés) et rapporte plusieurs millions de dollars américains par mois au trésor public . Avant son départ de la compagnie nationale de téléphone , M. Aristide a eu droit à une manifestation improvisée de ses partisans chauffés à blanc.

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