Le Pouvoir instaure une trève . L’Opposition conteste la légalité de la mesure …

L’Exécutif haitien impose une période de trève pour les fêtes de fin d’année du 21 décembre 2002 au 8 janvier 2002 . Dans un communiqué publié , le vendredi 20 décembre , par le secrétaire d’Etat de la Sécurité Publique , Jean Gérard Dubreuil , le Pouvoir dit souhaiter l’absence de toute manifestation à caractère politique durant cette période et souligne que la police a reçu des instructions pour faire appliquer cette décision . La Présidence justifie cette mesure par la nécessité pour la population de se divertir. Le Palais National n’y voit aucune violation de la Constitution qui interdit une telle disposition . Le porte-parole de la Présidence, Jacques Maurice, indique que les libertés publiques peuvent être restreintes par l’Etat en fonction des circonstances . M. Maurice a cité en exemple les mesures restreignant la liberté des citoyens adoptées par l’administration américaine depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001. L’Opposition dénonce la trève instaurée par le Pouvoir pour la fin d’année. L’un des dirigeants de la Convergence , Evans Paul , rappelle qu’une trève est le fruit d’accord entre deux (2) parties en conflit . Cependant , le responsable du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) croit savoir que le Président Aristide prépare la nation à une décision . Pour Evans Paul , M. Aristide s’active à faire ses baggages pour quitter le pays à la date du 8 janvier . Pour sa part, le professeur Osner Fevry critique la trève telle que mise en vigueur par le gouvernement . L’avocat et dirigeant d’une des branches du Parti Démocrate Chrétien Haitien (PDCH) soutient qu’il s’agit d’une violation de l’article 31 de la Constitution de 1987 qui garantit le droit à la manifestation .

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