Le chef du gouvernement haïtien Jean Marie Chérestal n’a pas répondu, une fois de plus, à l’invitation de la Commission Finances du Sénat de la République autour de la modification de son programme pour l’exercice 2001/2002. Cette attitude a provoqué le mécontentement de certains parlementaires qui agitent désormais la question d’une convocation en assemblée plénière. Deux (2) invitations lancées paraissent très peu contraignant pour faire déplacer le premier ministre Jean Marie Chérestal qui a bien accusé récéption des correspondances du Sénat de la République mais se refuse , du moins pour le moment, à toute visite au Palais Législatif où il est attendu impatiemment par la Commission Finances du grand Corps. Qu’en est-il exactement de ce refus du chef du gouvernement à s’entretenir avec ses camarades lavalassiens au Sénat ? Les raisons semblent peu convaincantes dans la mesure où la réponse du premier ministre haïtien est à peine compréhensible dit le sénateur contesté Prince Pierre Sonson. Le président de la Commission Finances de la Chambre haute le dit en termes clairs. “ Le chef du gouvernement n’a que des prétextes pour justifier son attitude « . Et en tant que législateurs, les membres du Sénat se proposent d’apporter la réplique qu’il faut. Ceci dit tout un ensemble de pistes sont en cours d’exploration pour porter le locataire de la Villa d’Accueil à s’expliquer aux occupants de la Chambre Haute. Prince Pierre Sonson est ferme la dessus, pas de cadeau en ce sens au chef du gouvernement. C’est-à-dire, qu’il le veuille ou non, le chef de la primature devra fournir des explication sur tout ce qui est jugé inacceptable par les sénateurs . Dans ce contexte, l’on est en droit de s’attendre à d’autres envois de correspondances et cette fois c’est la Constitution qui va être prise en compte. Et ces recours ne sont que premièrement , une possible convocation en séance pleinière, deuxièmement, une interpellation . Mais cette dernière semble difficile à envisager dans la mesure où il s’agit de deux (2) entités issues d’une même famille politique » Lavalas » dont les grandes décisions passent vraisemblablement par le chef du parti au pouvoir. L’institution sénatoriale telle que constituée aura-t-elle assez de poigne pour franchir la dernière ligne droite dans ce dossier? Rien ne le prédit pour le moment en dépit des remontrances de certains parlementaires.
Le premier ministre Chérestal boude à nouveau l’invitation du Sénat
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