Le Premier ministre haïtien souhaite une meilleure coopération avec les agences de développement des Nations Unies

Intervenant au symposium sur la contribution d’Haïti à la réforme des Nations Unies et sa participation au sommet mondial 2005 à l’hôtel Montana (Port-au-Prince), le Premier ministre haïtien Gérard Latortue en a profité pour s’interroger sur le rôle des Nations Unies et de ses agences de développement.Le chef du gouvernement haïtien souhaite que des réformes s’effectuent dans l’intérêt des Etats, grands et petits. Pour ce qui concerne Haïti précisément, il réclame une meilleure collaboration pour que l’aide internationale puisse servir effectivement au développement durable. L’aide au développement, dans la plupart des cas, ne permet pas d’atteindre les objectifs pour lesquels elle a été fournie. Puisque l’assistance passe par plusieurs canaux, elle ne parvient pas aux populations ciblées. De fait, les programmes de lutte contre la pauvreté, par exemple, ont du mal à avoir les résultats escomptés, fait remarquer M. Latortue. En présence du représentant résident du Pnud à Port-au-Prince, Adama Guindo, le Premier ministre Latortue à questionner les résultats de la coopération entre Haïti et les agences de développement des Nations Unies. « Comment comprenez-vous qu’après 50 ans de coopération, Haïti ne dipose toujours pas de 3000 kilomètres de route et de deux cents mégawatts de courant électrique ». Le constat est fait, la situation est préoccupante, il faut maintenant des propositions pour changer le cours des choses, estime Gérard Latortue qui se veut réaliste en invitant le gouvernement, le secteur privé et la classe politique à « s’entendre sur la manière d’utiliser l’aide internationale ».Les dirigeants politiques du monde entier doivent se réunir la semaine prochaine à New-York dans le cadre du Sommet mondial 2005 pour faire le point sur les progrès accomplis depuis que tous les Etats membres ont adopté la déclaration du millénaire en 2000. Au cours de cet important sommet, le Premier ministre Gérard Latortue aura à faire tout un plaidoyer en faveur des pays en développement.

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