Le président du Sénat Haïtien, M. Joseph Lambert, enfonce le clou, assurant que le Premier Ministre Ariel Henry est le principal obstacle au consensus pour sortir le pays de la crise.
Le chef de l’exécutif a boudé hier une troisième convocation du Sénat.
Ce n’est pas une surprise d’autant que des proches avaient déjà prévenu que M. Henry n’entend pas faire le jeu du président du Sénat.
La Primature redoute le sénateur Lambert qui pourrait entre temps tirer son épingle du jeu.
Toutefois le sénateur Lambert a promis de ne plus revendiquer une quelconque prérogative pour la présidence. Il est prêt à accepter une personnalité ou un triumvirat à la présidence.
là où le bat blesse c’est l’intransigeance du chef de la Primature.
M. Henry n’envisage nullement de déménager de la Primature pour faire place nette à un autre gouvernement de transition.
Le neurochirurgien veut être à la manette en ce qui a trait au dialogue. Il veut impliquer tous les acteurs dans un dialogue qu’il contrôle.
C’est ce qui justifie sa démarche de lancer de manière solennel son dialogue ignorant les initiatives de l’accord de Montana et du Sénat.
Le marge de manoeuvre du président du Sénat pour contraindre le Premier Ministre a répondre à la convocation est pratiquement nulle.
Le président du Sénat, en manque d’outil, se resoud à ironiser le Premier Ministre et ses résultats peu probants.
Il juge que le refus de se présenter peut être un constat de son statut de chef de gouvernement liquidant les affaires courantes.
De plus M. Lambert fait remarquer que cette gouvernance n’a résolu aucun problème sécuritaire, énergétique ou social.
Le désamour persiste et la compétition s’intensifie entre les’deux protagonistes qui severtuent chacun de leur côté à gagner des acteurs à leur cause.
LLM / radio Métropole Haïti
Le premier ministre Henry est un obstacle à la résolution de la crise, selon le sénateur Lambert
Publicité