Le Président Aristide condamne les violents incidents du 5 décembre dans lesquels sont impliqués ses partisans

Le Président de la République ,Jean Bertrand Aristide , condamne les violences exercées le 5 décembre 2003 par ses partisans sur l’Université tout en faisant état de la présence de « faux étudiants » lors des évènements à l’INAGHEI et à la Faculté des Sciences Humaines . M. Aristide qui rencontrait la presse , le mercredi 10 décembre, six (6) jours après le « vendredi noir de l’Université » a qualifié ces incidents d’inacceptables. Plus de trente (30) personnes dont le recteur et le vice-recteur de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) ont été blessées lors de cet assaut donné contre les centres universitaires par les « chimères » ( partisans zélés et armés de M. Aristide ) en présence de la Police Nationale d’Haiti (PNH) . Répétant son Premier Ministre Yvon Neptune , le Chef de l’Etat a dénoncé la présence de « faux étudiants » lors des violences du 5 décembre à la Faculté des Sciences Humaines et fait état de l’arrestation d’un policier qui tirait sur les membres d’OP Lavalas . Jean Bertrand Aristide fait également état de financement du mouvement étudiant par certains secteurs qui’il s’est gardé d’identifier . M. Aristide souhaite que l’appareil judiciaire assume ses responsabilités dans le dossier de ces violences à la Faculté des Sciences Humaines et à l’INAGHEI. Les professeurs à la Faculté des Sciences Humaines dénoncent la réaction qu’ils estiment être tardive du Chef de l’Etat suite aux attaques des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas contre les étudiants . Les professeurs prennent également le contre-pied des déclarations faites par le Président autour de l’arrestation d’un policier dans les rangs des étudiants . Dans le même temps, les professeurs à la Faculté des Sciences Humaines estiment que le Chef de l’Etat a raté une occasioin en or d’annoncer son départ du Pouvoir . Les étudiants de la Faculté des Sciences Humaines rejettent également la version des faits présentée par le Président Aristide concernant les graves incidents du 5 décembre à l’Université. Selon le Chef de l’Etat , un policier avait été arrêté dans les rangs des étudiants en ouvrant le feu sur les contre manifestants. C’est faux , rétorquent les étudiants de la Faculté Sciences Humaines qui exigent une nouvelle fois la démission du Président jean Bertrand Aristide . Les étudiants précisent que le policier mis aux arrêts est celui qui avait pleuré devant son impuissance à contrer l’action violente des « chimères ».

Publicité