Le président de la République lance un nouvel appel à la Convergence Démocratique afin d’aboutir à un accord politique. Jean Bertrand Aristide, en partance pour Georgetown où Haïti fera son entrée officielle à la CARICOM, ce jeudi 4 juillet 2002, estime que le compromis peut-être obtenu la semaine prochaine. Le chef de l’Etat, sans toutefois faire référence au rapport de l’Organisation des Etats Américains (OEA) sur les violences du 17 décembre 2001 , invite les autorités juduciaires à assumer leurs responsabilités. En présence du directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Allen Georges , à l’aéroport de Port-au-Prince, M. Aristide a répété que les juges doivent sanctionner tous ceux qui méritent de l’être dans le cadre des violences du 17 décembre pendant que les victimes doivent obtenir réparation . Entre-temps, le gouvernement persiste et signe: “il y a eu tentative de « coup d’Etat », le 17 décembre 2001 , soutient le premier ministre Yvon Neptune qui prend ainsi le contre-pied des conclusions du rapport de l’OEA. Pour M. Neptune, l’important est la reconnaissance par l’OEA de l’attaque contre le Palais National. D’un autre côté, le premier ministre affirme que le gouvernement est prêt à dédommager les victimes et à punir les auteurs des violences. Yvon Neptune n’écarte pas la possibilité de l’implication de hauts responsables dans le secteur public et dans la Police Nationale d’Haiti (PNH) à la « tentative de renversement du président Aristide « . » Le président Aristide doit passer de la parole aux actes », c’est la réaction de la principale coalition de l’Opposition au nouvel appel du chef de l’Etat à la conclusion d’un accord à son retour de Guyana. L’un des dirigeants de la Convergence, Victor Benoit, rappelle au président du 26 novembre qu’il lui faut appliquer la Résolution 806 de l’OEA adoptée le 16 janvier dernier.L’ancien sénateur Samuel Madistin est également de cet avis . Le parlementaire de la 45ème législature estime que le gouvernement Lavalas n’a d’autre choix que d’appliquer les recommandations du rapport d’enquête de l’OEA sur les violences du 17 décembre 2001 ( attaque du Palais National par des inconnus armés et incendie des principaux partis de l’Opposition par des partisans du pouvoir Lavalas ). Tout en indiquant que le document de l’OEA n’a pas dit toute la vérité sur ces évènements , M. Madistin souligne que l’enquête a démontré que les violences du 17 décembre contre l’Opposition étaient du « terrorisme d’Etat » car le rapport a cité les noms de bon nombre d’officiels Lavalas ayant participé aux incidents .
Le président Aristide convie l’Opposition à l’entente et réclame des sanctions contre les auteurs des violences du 17 décembre 2001
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