Le Président Aristide forme le CEP. L’Opposition n’est pas représentée

Le Pouvoir Lavalas a constitué le Conseil Electoral Provisoire ( CEP), ce vendredi 7 février 2003, par arrêté présidentiel pris le jour même . Cette disposition adoptée par le président Jean-Bertrand Aristide et co-signée par le premier ministre et les ministres de la Justice , de l’Intérieur et des Finances concerne sept (7) des neuf (9) secteurs devant constituer le CEP . Ainsi ,le parti au pouvoir Fanmi Lavalas est représenté par Arold Julien ; le secteur des affaires par François Benoit ; les droits humains par Freud Jean ; le pouvoir judiciaire par Gérard Lahens Félix ; l’église épiscopale par Max Mathurin ; l’église protestante par Pauris Jean-Baptiste ; et l’église catholique par Roselor Julien . L’article 2 de l’arrêté précise que le CEP sera porté à neuf (9) membres . Les deux (2) membres manquant sont ceux de l’Opposition ( Convergence Démocratique et les autres partis non membres de la Convergence ). L’Opposition a , à plusieurs reprises , déclaré qu’il n’est pas question de participer aux élections avec Aristide au pouvoir. Dans l’un de ses considérants , l’arrêté fait état de l’urgence d’organiser des élections en fonction de la Résolution 822 de l’OEA et détermine à l’avance pour le CEP le temps de réalisation de ces joutes puisque la mesure précise que des  » élections anticipées  » doivent se dérouler  » dans le courant de l’année 2003  » en conformité avec  » l’engagement pris par le Gouvernement de la République « . L’arrêté présidentiel indique que le conseil électoral entrera en fonction devant la Cour de Cassation et son mandat prendra fin dès la prestation de serment des élus. Jean Bertrand Aristide, en visite au Parc Industriel, ce 7 février 2003,à l’occasion du deuxième anniversaire de son investiture a encouragé l’ensemble des secteurs à supporter cette initiative tout en les appelant à la compréhension. Le président de la Chambre du Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Maurice Lafortune, ne se déclare pas surpris par la décision présidentielle dans la mesure où Jean Bertrand Aristide en avait fait part aux secteurs devant former le CEP lors de la rencontre de mercredi au Palais national. Toutefois, l’homme d’affaires a précisé à Radio Métropole que les représentants des églises, du patronat et des droits humains ne prêteront pas serment tant que les conditions ne sont pas réunies. Ces cinq (5) secteurs réclament notamment des mesures de sécurité, le démantèlement des bandes armées et la lutte contre l’impunité surtout dans le cadre des évènements du 17 décembre 2001.

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