Le Président Aristide minimise le mouvement des OP des Gonaïves

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Le Président de la République, Jean Bertrand Aristide, ne semble pas prendre au sérieux les manifestations quotidiennes dans la Cité de l’Indépendance réclamant son départ du pays depuis l’assassinat du puissant chef d’Organisations Populaires (OP) Lavalas, Amiot Métayer . De retour au pays, le samedi 27 septembre 2003 , suite à sa participation à la 58 ème Assemblée Générale de l’Organiation des Nations Unies (ONU) à New-York, le chef de l’Etat a minimisé la portée de ce mouvement au cours duquel les manifestants de plus en plus nombreux l’accusent d’être impliqué dans le meurtre du chef de « l’Armée Cannibale». Interrogé sur ce meurtre qui est largement commenté dans l’opinion publique, Jean Bertrand Aristide a tenté de faire croire qu’il s’agit de quelques individus qui interviennent dans ce dossier. Le Président Aristide assimile ce groupe aux secteurs qui ne seraient pas favorables à l’organisation d’élections dans le pays. Le chef de l’Etat est revenu avec la thèse selon laquelle des armes ont été débarquées aux Gonaïves et personne ne sait à quelle fin . M. Aristide faisait référence à l’arrestation en mai dernier aux Gonaïves d’un pasteur américain qui portait des armes illégales. Le Président Aristide appelle la police et la justice à assumer leurs responsabilités pour garantir la sécurité des vies et des biens aux Gonaïves. Le chef de l’Etat est apparu serein face à la détermination affichée par les membres de « l’Armée cannibale » qui exigent son départ du Pouvoir. Le chef de l’Etat a souhaité que la paix revienne dans la Cité de l’Indépendance où doivent se dérouler les festivités du Bicentenaire , le 1er janvier 2004 .

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