Le président haïtien, Jean Bertrand Aristide, annonce qu’il n’a pas l’intention de faire obstacle à la libération de certains militants de l’Opposition emprisonnés notamment au Pénitencier National en cas de décision de l’appareil judiciaire. Le chef de l’Etat qui recevait la mission conjointe OEA/CARICOM au Palais National, le lundi 13 mai 2002, a souligné que les juges n’avaient pas le droit de garder en taule des prisonniers en violation des lois de la République. Interrogé sur les déclarations de la Convergence Démocratique qui réclament des actes concrets de la part de son régime, Jean Bertrand Aristide a rappelé que son gouvernement a déjà pris toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer la bonne marche de l’appareil judiciaire et les autres institutions du pays. Il en a profité pour réitérer ses appels au dialogue à l’endroit de l’Opposition. La réunion entre la mission conjointe OEA/CARICOM a porté également sur les moyens à mettre en oeuvre pour sortir le pays de l’impasse. Le secrétaire général adjoint de l’OEA, Luigi Einaudi, qui cherche à rapprocher les deux (2) parties en vue du redémarrage des négociations, dit noter des points positifs en ce qui concerne le climat politique. Le numéro 2 de l’OEA invite une fois de plus les différents acteurs à assumer leurs responsabilités pour tirer le pays de cette grave crise politique. Le secrétaire général adjoint de l’OEA soutient que la communauté internationale entend aider Haïti à sortir de l’impasse. Luigi Einaudi a, par ailleurs, annoncé le lancement officiel, le lundi 13 mai 2002, des travaux de la commission de réparation au terme de la résolution 806 de l’OEA. Cette commission doit faire la lumière sur les évènements du 17 décembre 2001 au cours desquels le Palais National a été attaqué et des locaux de certains responsables de partis de l’Opposition ont été saccagés puis incendiés.
Le président Aristide ne fera pas obstacle à une décision de justice en faveur des militants de l’Opposition emprisonnés
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