Le président Aristide prêche la tolérance envers les partis politiques de l’Opposition. La Convergence sceptique…

Le chef de l’Etat, Jean Bertrand Aristide, a fait part de son désir de voir la classe politique évoluer sans difficultés en 2002. « Les partis de l’Opposition doivent pouvoir fonctionner en toute liberté et en toute quiétude dans le pays » a laissé entendre le président haïtien, le vendredi 28 décembre. Jean Bertrand Aristide qui recevait les grands commis de l’Etat a affirmé que l’Opposition haïtienne doit pouvoir s’exprimer pour le bien de la démocratie . Ces propos du président Aristide interviennent plus d’une semaine après la mise à sac et l’incendie des locaux de partis politiques et des résidences privées des leaders de l’Opposition par des militants lavalas qui entendaient défendre le pouvoir de Jean Bertrand Aristide. La Convergence Démocratique qualifie « d’hypocrite » la démarche du président Jean Bertrand Aristide qui souhaite que les partis politiques puissent fonctionner sans contrainte en Haïti. Pour Micha Gaillard, l’un des porte-parole de la Convergence, l’heure est aux actes et non aux discours. Nous sommes habitués à ces genres de discours. Les paroles ne suffisent pas, il faut que M. Aristide adopte des dispositions concrètes pour mettre fin à la violence dans le pays. L’Opposition réclame notamment justice et réparation et le désarmement des membres d’Organisations Populaires (OP) lavalas qui ont saccagé et incendié les locaux des leaders de l’Opposition, le 17 décembre dernier. la Convergence Démocratique dénonce les récents actes de violence et estime que le moment n’est pas aux négociations avec le pouvoir mais à la mobilisation générale pour faire échec à lavalas qui tente, selon la principale coalition de l’Opposition, d’instaurer une dictature féroce en Haïti. Les dirigeants de la Convergence Paul Denis, Evans Paul et Victor Benoit qui visitaient les ruines de leur quartier général, la semaine dernière, ont réaffirmé leur volonté de poursuivre la lutte pacifique contre lavalas jusqu’à la victoire finale. Par ailleurs, la présence du président de la République aux Gonaïves ce mardi 1er janvier, jour de l’indépendance , n’est pas confirmée . Le ministre de la culture et de la communication , Guy Paul, qui s’exprimait sur les ondes d’une station privée de la capitale a indiqué qu’il y a de fortes chances que Jean Bertrand Aristide reste à Port-au-Prince et envoie une délégation ministérielle pour les cérémonies du 198 ème anniversaire de la fondation de l’Etat Haitien . Le traditionnel discours du chef de l’Etat pourrait être prononcé à Port-au-Prince .