Le processus électoral menacé après la deuxième attaque contre le CEP

Le siège central du Conseil Electoral Provisoire (CEP) à Delmas a été à nouveau la cible d’une attaque armée, à la mi-journée du mardi 29 mars 2005. Des individus lourdement armés qui étaient à bord d’un véhicule ont ouvert le feu sur le bâtiment abritant le CEP. Selon des témoins, au moment de l’acte, plusieurs d’entre eux circulaient à pied. Une quinzaine de minutes avant ce deuxième assaut contre l’institution en moins d’une semaine, le secrétaire général et porte-parole du CEP dénonçait le laxisme des autorités à adopter les mesures appropriées en dépit des promesses. Vendredi matin, une granade à fragmentation a été lancée sur le bâtiment logeant le Conseil Eletoral Provisoire (CEP) provoquant des dégats mineurs. Quatre (4) jours après cette attaque, aucune mesure spéciale de sécurité n’ a été adoptée. Une situation que le secrétaire général du CEP déplorait en raison de son impact sur le moral des employés de l’institution. Le porte-parole du conseil électoral ignorait que dix minutes après cette interview avec Radio Metropole le local abritant le CEP allait faire l’objet d’une nouvelle attaque. Le secrétaire général du CEP exprimait le souhait d’une manifestation claire de l’engagement pris par les autorités en terme de sécurité. Le porte-parole du CEP soulignait cependant que l’attaque de vendredi contre l’institution n’aurait pas d’effet sur les dispositions en cours en vue d’enregistrer les électeurs dont le processus doit débuter en avril. Toutefois, les autorités se devraient d’agir, précisait Rosemond Pradel. Jusqu’à la mi-journée de ce mardi 29 mars, avant la deuxième attaque contre le local du CEP, les conseillers électoraux étaient presque tous au bureau. D’ailleurs, Rosemond Pradel avait indiqué qu’en dépit de l’attaque de la semaine dernière il n’y avait pas d’inquiétude sur l’avenir du processus. Cependant, l’assaut du 29 mars a quelque peu changé la donne. Le secrétaire général du Conseil s’est prononcé en faveur d’une réunion en urgence avec les autorités car le processus est menacé. Une rencontre a eu lieu entre le gouvernement et la Minustah dans l’après-midi de mardi. Des dispositions ont été prises pour garantir la sécurité de l’institution. Le Premier ministre Gérard Latortue a prévu de se rendre au CEP, ce mercredi.

Publicité