Le prochain lancement d’un mandat d’arrêt contre Aristide fait l’objet de nombreux commentaires

Le projet du gouvernement intérimaire de lancer un mandat d’arrêt international contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide intéresse au plus haut point les hommes de loi du pays. Le débat se situe au niveau de l’opportunité et de la capacité des autorités à gérer ce dossier pour le moins sensible. L’un des avocats du Barreau de Port-au-Prince, Stanley Gaston, croit qu’il faut faire avancer le dossier en respectant la procédure qui exige une plainte au préalable par devant une juridiction locale avant d’engager une démarche au niveau international.L’homme de loi indique qu’ au regard de son patrimoine, Jean Bertrand Aristide a aujourd’hui tout contre lui, juridiquement parlant, mais reconnaît que la tâche ne sera pas facile au gouvernement intérimaire avec les alliés d’Aristide à l’échelle internationale. Au niveau de l’appareil judiciaire, c’est la prudence. Plusieurs juges contactés par Radio Métropole se gardent de commenter le sujet. Le ministre de la justice Bernard Gousse confirme la volonté du gouvernement d’intenter une action judiciaire contre Aristide pour violation des droits de l’homme et dilapidation des fonds publics. Dans une interview à Radio Vision 2000, M.Gousse a révélé que des preuves de transactions bancaires douteuses pour au moins 100 mille dollars américains ont été trouvées. Bernard Gousse précise que l’action en justice concerne également des acolytes du dirigeant Lavalas, réfugié en Afrique du sud depuis le mois de mai. Selon des informations circulant dans la presse internationale, l’Afrique du Sud rejette à l’avance toute idée d’extradition d’Aristide. Le projet du gouvernement haïtien a déjà obtenu le support du Brésil, des Etats-Unis, de la France, du Canada et d’une large partie de la classe politique et de la société civile en Haïti.

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