Le mouvement RECONOCI.DO et le comité communautaire de MUDHA ont salué l’initiative prise par les autorités dominicaines visant à dénouer le problème posé par le fameux arrêt du Tribunal constitutionnel dominicain dénationalisant des centaines de milliers de dominicains d’ascendance étrangère, a-t-on appris d’une note conjointe datée du 19 mai. Les deux organisations défense des droits humains ont dit prendre note de l’urgence avec laquelle la Chambre des députés a approuvé ce projet qui représente un pas important vers la restitution partielle des droits à tous les Dominicains d’origine haïtienne. « Après de grandes souffrances et de longues luttes, nous avons obtenu la reconnaissance de quelque chose qui était évidente aux yeux du monde, et c’est que nous sommes Dominicains et Dominicaines », se complimentent-elles dans la note, ajoutant qu’ « avec cela, nous avons atteint une partie importante de la victoire, et avec plus d’insistance nous poursuivrons dans la route qui est devant nous » Toutefois, elles se disent préoccupées de la solution présentée puisque l’article 2 de ce projet de loi laisse entre les mains de la Junte Centrale Electorale une grande marge d’appréciation, d’autant que cette institution se caractérise surtout par son attitude unilatérale et arbitraire. « Notre nationalité constitue un droit fondamental qui nous a été conféré par les Constitutions dominicaines qui ont défini dans le passé et le présent les procédures d’acquisition », ont-elles réitéré, protestant énergiquement contre la démarche visant à exclure ceux et celles qui n’étaient pas inscrits dans le Registre civil – en vertu des conditions d’exclusion et de discrimination dans lesquelles ils ont vécu -, soient considérés comme des migrants, bien que nés sur le territoire dominicain. Il s’agit d’une situation des plus complexes, notent les organisations, puisque avec le Plan National de Régulation des Etrangers, se présenteront des situations où entre des membres d’une même famille, des frères se verront valider leur acte de naissance, tandis que d’autres qui n’étaient pas inscrits, devront être enregistrés comme étrangers et soumis à un plan de régularisation des migrants dans leur propre pays. Une situation qui est inacceptable selon le mouvement RECONOCI.DO et le comité communautaire de MUDHA. MJ/Radio Métropole
Le projet de loi sur la nationalité : petite victoire, mais le problème reste complexe
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