Le rapport de PCI n’inspire pas confiance au ministre de la justice

Le ministre haïtien de la justice, Jean Joseph Exhumé, n’accorde que peu d’importance au rapport de Police Chaplains International (PCI) faisant état de pillage de narcodollars par des membres de l’appareil judiciaire et des policiers de Port-de-Paix.Faisant remarquer que les autorités haïtiennes n’avaient pas été informées de cette enquête, le ministre de la justice assimile le rapport à une manipulation. » Je suis intrigué par la facilité avec laquelle les individus ont pu rédiger ce rapport », soutient M. Exhumé qui fait état d’avancées dans l’enquête diligentée par son ministère.Au cours de la première conférence de presse sur ce scandale de corruption, les responsables du ministère de la justice ont refusé de faire état du montant saisi lors de la perquisition au domicile de l’oncle de Alain Désir.  » Nous avions pris des mesures appropriées dans le cadre de cette affaire « , assure Jean Joseph Exhumé qui rappelle le limogeage du doyen du tribunal de Port-de-Paix, Ronel Gélin et la mise en disponibilité des substituts du commissaire du gouvernement et greffiers présents lors de la perquisition. Le ministre de la justice croit qu’il faut faire preuve de prudence dans ce dossier faisant valoir que des individus veulent défendre leurs intérêts personnels. » Nous ne tiendrons pas compte des rumeurs qui peuvent détourner la justice de ses attributions », ajoute t-il. De son coté, le chef de la police, Mario Andrésol, révèle que les 16 policiers ayant participé à la perquisition du 12 novembre, sont interrogés par les enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). » L’un des enquêteurs de la PCI est également interrogé », informe M. Andrésol faisant remarquer que la PCI n’entretien pas de rapport avec la DEA. Le chef de la police a réitéré sa détermination à faire toute la lumière dans ce dossier en sanctionnant les coupables.

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