Le secteur bancaire dans le collimateur des députés Lavalas

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Les parlementaires Lavalas s’en prennent au secteur bancaire dans la crise qu met à mal la gourde. Députés et sénateurs soutiennent qu’il s’agit d’une nouvelle étape dans le cadre de la destabilisation du régime du Président Jean Bertrand Aristide . Les députés Lavalas disent avoir de bonnes raisons de fustiger les responsables de banques . Pour le député Francky Exius , hormis un plan de destabilisation, rien ne saurait expliquer cette flambée intenable du dollar par rapport à la gourde . Milien Romage, sulfureux on ne peut plus , tente de discréditer les dirigeants d’entreprises bancaires en soutenant que plusieurs membres de ce secteur avaient participé au coup d’Etat de septembre 1991 contre le Président Jean Bertrand Aristide . Et à niveau différent , appréciation différente . A la Chambre Haute ,la situation exécrable du pays est aussi prise en compte mais le vice-président de la commission Finances du Grand Corps , Yvon Feuillé , admet que la gourde ne saurait se comporter mieux face au billet vert . M. Feuillé soutient qu’en l’absence de production haitienne , la gourde ne saurait avoir une bonne santé car le pays n ‘exporte pas pour faire rentrer des devises . Cependant , le parlementaire est d’avis que certains agents économiques profitent de cette situation pour faire des spéculations sur le marché . Le sénateur du Sud-Est les invite à penser d’abord au pays en soulignant que, quelque soit l’équipe qui prend les rennes du pouvoir ,cette situation risque de se reproduire . L’économiste en chef de la SOGEBANK , Pierre Marie Boisson , prend le contre pied des déclarations faites par les députés contestés Lavalas sur la responsabilité du secteur bancaire dans les opérations de retrait en dollars enregistrées depuis deux (2) semaines . M. Boisson affirme que les banques n’auraient aucun intérêt à véhiculer une rumeur qui entraineraient des retraits massifs au niveau des comptes en devises américaines . Tout en respectant le droit des parlemetaires d’intervenir sur la question du taux de change , M. Boisson dit relever certaines incohérences dans les accusations faites par ces élus .

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