Le secteur des affaires coupe les ponts avec le régime Lavalas

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Le secteur privé se déclare offusqué par le comportement du Pouvoir de Jean Bertrand Aristide après les violences exercées sur les étudiants par la police appuyée par des chimères Lavalas, le mercredi 28 janvier 2004. Dans une note publiée ce vendredi 30 janvier à la veille du départ de M.Aristide pour le Sommet de Kingston avec les dirigeants de la CARICOM, le secteur des affaires se dit choqué par la mort violente du jeune Lionel Victor. Ce dernier , un militant Lavalas , selon le gouvernement, se trouvait en pleine manifestation anti-Aristide d’étudiants à Port-au-Prince , mercredi, lorsqu’il a reçu une grenade lacrymogène tirée par un policier qui a perforé son thorax dans la zone de la Faculté de droit. Le secteur privé se dit « sensible à la répression incessante , aveugle et violente qui s’abat sur les étudiants depuis le 5 décembre 2003 » et indique que « .des actions de solidarité du secteur privé pour leur venir en aide ont déjà été entreprises et continueront de l’être » . Le monde des affaires dit confirmer la déclaration de « mise hors la loi du gouvernement par les secteurs organisés de la Société Civile et de l’Opposition politique ». Dans ce cadre , le secteur privé a décidé de : « 1) que ses membres s’abstiendront de rencontrer les responsables politiques du gouvernement et des différents ministères ; 2) que les correspondances mettant personnellement en cause les responsables gouvernementaux dans le financement des activités illicites seront sans délai expédiées et publiées ; 3) que des journées de deuil seront prochainement annoncées en concertation avec les autres secteurs de la population ; 4) de recommander à la population des actions de désobéissance civile en commençant par : a) la participation de tous à la Marche des Braves du dimanche 1er février 2004 du communiqué illégal. b) le non paiement imméditement des bordereaux de l’Electricité d’Haiti tant pour les résidences que pour les entreprises ». La note du Secteur des Affaires conclut sur un slogan prisé des manifestants anti-gouvernementaux « Twòp san koule , fòk Aristid ale » ( Trop de sang a coulé , Aristide doit partir).

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