Des médecins expriment leurs désaccords avec le ministre de la santé, Robert Auguste, qui a minimisé les conséquences du dysfonctionnement des appareils de dialyse à l’hôpital de l’Université d’Haïti (Hueh).Tout en indiquant qu’il s’agit d’un problème mineur, Robert Auguste avait indiqué que quelques moribonds avaient recours à ce traitement. » Un technicien de la république Dominicaine est en route afin de faire les réparations nécessaires », avait-il ajouté.La gastro-entérologue, Guy Lafontant, présente un tableau totalement différent de celui du ministre de la santé.Selon docteur désaccords les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires sont prédisposées à l’insuffisance rénale qui nécessite des dialyses. » L’écrivain Emile Olivier vivant au Canada est dialysé depuis 25 ans « , révèle t-il.Il rappelle que toutes les personnes victimes d’insuffisance rénale bénéficient de soins de dialyse dans cette seule structure publique de santé. » A la Martinique il y 50 appareils de dialyse pour une population de 450 000 habitants » fait-il remarquer tout en déplorant le laxisme des autorités. » En Haïti il y a 8 millions d’habitants et un seul appareil, c’est grave, c’est révoltant et alarmant « , dit-il soulignant que le pays est en retard.Guy déplorant, également interniste a l’Hueh informe que pratiquement tous les départements de cette structure de santé sont dysfonctionnels. » La pharmacie est fermée depuis 2 ans, il n’y a pas d’ambulance, la cuisine de fonctionne pas depuis plusieurs années, la section pour les brûlés ainsi que le service endoscopie ne fonctionnent pas », ajoute t-il.Docteur Lafontant déplorant se déclare préoccupé par cette situation qui pénalise les professionnels de la santé et les citoyens. » Je suis inquiet parce que nous les médecins de l’Hueh, nous avons la compétence pour évoluer a l’étranger mais nous avons choisi de vivre en Haïti », argue t-il appelant a une grande implication du secteur privé dans le domaine de la santé.Interrogé sur les causes de cette dégradation de l’Hueh, le médecin s’est gardé de faire des commentaires expliquant que tous les haïtiens riches et pauvres sont concernés. » Quelque peut avoir des moyens financiers pour utiliser les services du avion hôpital mais sa situation peut être si grave qu’il n’aura pas le temps d’entrer dans un centre hospitalier moderne à l’étranger », fait –il remarquer.Selon le médecin, la société civile doit investir dans le domaine sanitaire afin d’encourager les jeunes étudiants.Il se prononce en faveur d’une grande implication du parlement qui doit exiger un meilleur budget pour le secteur de la santé.Outre la société civile il croit que les partis politiques et les fondations privées doivent œuvrer pour encourager l’élaboration d’une politique de santé en Haïti.
Le secteur sanitaire confronté à d’énormes difficultés
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