Le chef du Parquet de Port-au-Prince, Josué Pierre-Louis , n’a pas donné suite à l’ordonnance de libération des militants de l’Opposition communiquée par le Doyen Lise Pierre Pierre. Maitre Pierre-Louis a indiqué que l’affaire sera entendue, le jeudi 21 février 2002. Le commissaire soutient qu’il faut y avoir deux enquêtes sur la détention des prisonniers du 9 février. Du Tribunal de la section Sud au Parquet en passant par le bureau du Doyen, l’affaire fait le tour de l’appareil judiciaire et les prises de position de même que les décisions varient d’une autorité à une autre. Le Doyen Lyse Pierre Pierre a ordonné, le mardi 19 février, la libération sans condition des militants du parti Konfederasyon Inite Demokratik ( KID) , 24 heures plus tard, Josué Pierre-Louis , commissaire du gouvernement, prend le contre pied de cette décision. “ Peu importe ce que pense ou décide le Doyen, le Parquet en tant que bénéficiaire de l’opportunité des poursuites continuera l’instruction du dossier” a martelé Josué Pierre Louis. Après maints reports, l’affaire des militants de la KID sera entendue au Parquet le jeudi 21 février 2002, a confié le commissaire du gouvernement. Dans ce conflit d’autorité mettant aux prises le Parquet au Tribunal Civil de Port-au-Prince, les militants de l’Opposition restent les principales victimes, relèvent les observateurs . Dans un coup de filet, le samedi 9 février 2002, qui a couvert une bonne partie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, la Police Nationale d’Haiti (PNH) a procédé à l’arrestation de 15 personnes dont sept (7) militants de la KID accusées dans un premier temps de complot contre la sûreté de l’Etat et dans un second temps de kidnapping et d’association de malfaiteurs. Par ailleurs, l’enquête sur les évènements du 17 décembre 2001 progresse. C’est le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince qui l’affirme. Maitre Josué Pierre Louis a révélé que les auteurs de l’attaque contre le Palais National et de l’incendie des locaux de l’Opposition ont été identifiés.
Le séjour en prison des détenus de l’Opposition se poursuit
Publicité