Dans la saga de l’affaire Boulos, les sénateurs sont divisés sur l’annonce du retour du sénateur du Nord Est.Rudolph Boulos ne s’est pas présenté au sénat, hier lundi et le président du grand corps, Kelly Bastien, n’avait pas encore reçu la lettre relative au retour du sénateur de la Fusion.Pendant ce temps, Kelly Bastien réaffirme sa détermination à faire respecter la résolution du sénat interdisant aux sénateurs Ultimo Compère (Lespwa) et Rudolph Boulos (Fusion) de participer aux séances.Tout en invitant M. Boulos à respecter sa déclaration lors de la séance du 18 mars, Kelly Bastien annonce que des correspondances seront adressées à la primature et au CEP suite à la résolution du sénat. » Rudolph Boulos doit respecter l’institution et ne pas plaisanter avec cette affaire « , lance le sénateur Bastien qui veut éviter une polémique autour de ce dossier. » La résolution ne consacre pas une destitution mais constate que ces personnes n’ont jamais été sénateurs puisqu’elles n’ont pas la qualité nécessaire « , ajoute t-il.Pour prouver qu’il ne plaisante pas, Kelly Bastien informe que les élections pour la vice présidence du sénat seront organisées d’ici à mercredi.L’opinion de la sénatrice du Centre, Edmonde Suplice Beauzile, contraste avec celle du président du sénat.Mme Beauzile, soutient que le sénateur Boulos peut continuer à siéger parce que le sénat ne peut pas destituer un sénateur. » Selon l’article 110 le sénat ne peut radier un membre », dit-elle estimant que les instances concernées doivent continuer l’enquête. » En aucun cas la résolution ne peut empêcher à Rudolph Boulos de siéger », déclare Mme Beauzile faisant remarquer que la résolution n’est pas contraignante.Tout en soulignant qu’il revient à la justice de se prononcer sur le dossier de la double nationalité, Mme Beauzile regrette que le sénat ne dispose pas d’une copie du passeport américain du sénateur Boulos.D’un autre coté, la senatrice Evelyne Chéron (Lavalas) n’est pas spécialement préoccupée par le dossier de la double nationalité mais est inquiète par la lenteur des élus qui doivent voter la loi électorale.Madame Chéron regrette que le dossier ait été traité avec empressement et souhaite un débat approfondi sur la question avec des juristes. » Cette affaire nuit au bon fonctionnement du sénat et le parlement doit favoriser l’organisation des élections pour éviter la caducité du grand corps.
Le sénat haïtien polarisé sur l’affaire Rudolph Boulos
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