Le système éducatif haïtien est très malade, confirme une enquête de l’UNICEF de l’Union Européenne et du gouvernement

Les représentants du gouvernement haïtien, de l’Union Européenne et du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) ont rendu publics, le jeudi 13 décembre, les résultats d’une étude réalisée sur les coûts et financements de l’éducation en Haïti. Les objectifs de cette enquête étaient notamment d’évaluer les coûts de l’éducation en Haïti aux niveaux préscolaire, fondamental et secondaire, évaluer le coût moyen d’un enseignant du privé ou du public, identifier les diverses sources de financement de l’éducation. Le document produit par une centaine d’enquêteurs montre que la dépense moyenne par année est de 3000 gourdes pour un élève du préscolaire, 1600 gourdes pour un élève du fondamental et de 3070 gourdes pour un élève du secondaire. Dans la rubrique “coût moyen d’un enseignant”, l’enquête révèle que généralement le secteur public rémunère mieux les professeurs . Toutefois, l’étude souligne que le revenu des enseignants du secteur public est insignifiant par rapport à l’inflation sans cesse galopante. D’un autre côté,l’enquête montre montre, sans surprise, que les familles financent en partie l’éducation en Haïti. L’Etat arrive en deuxième position,il est suivi des églises catholiques, protestantes et des missions c’est-à-dire des organisations non gouvernementales(ONG). Les données recueillies grâce à cette enquête permettent de comprendre à quel point le système éducatif haïtien est malade. Le ministre de l’éducation nationale, Georges Gaston Mérisier, qui a d’ailleurs participé à l’enquête à titre de chercheur se dit conscient de la situation. L’UNICEF qui a fourni son assistance dans la réalisation de cette étude se dit convaincu que ce document permettra de mieux coordonner les efforts qui sont déployés. Le chargé d’affaire du fonds des nations-unies pour l’enfance à Port-au-Prince Jacques Boyer se réjouit de la réalisation de l’étude. Pour sa part, le délégué de l’Union Européenne en Haïti, Guy Petit Pierre, encourage les partenaires du ministère de l’éducation nationale à supporter cette initiative. M. Petit Pierre dit espérer que cette enquête favorisera une mise à niveau du système éducatif haïtien en proie à divers problèmes. Cette étude doit permettre aux décideurs de dégager certaines pistes devant conduire à l’élaboration d’une politique de régulation des coûts et de financement de l’éducation en Haïti, estiment les chercheurs. Par ailleurs, l’Association pour la Prévention de l’Alcoolisme et autres Accoutumances Chimiques (APAAC) a communiqué, le jeudi 13 décembre, les résultats d’une étude financée par les Nations-Unies, commanditée par l’Etat et menée par l’Institut Haïtien de l’Enfance. Elle visait à déterminer les connaissances, aptitudes et comportements des jeunes vis-à-vis de la drogue. La directrice de l’APAAC, Madame Gaétane Auguste, estime qu’il y a urgence car la consommation de la drogue gagne du terrain chez les adolescents.

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