Une personne blessée par balle à l’occasion d’une nouvelle journée d’agitation à Petit-Goave.

La ville de Petit-Goave a connu une nouvelle journée de tension le jeudi 13 décembre . Une personne a été blessée par balle à la tête par des tirs d’un agent de sécurité de la municipalité . L’incident s’est produit au moment où des manifestants en particulier des marchands protestaient devant les locaux de la mairie contre l’intervention brutale des policiers sur la Nationale # 2 qui avaient jeté sur la chaussée leurs produits . Les agents de sécurité du maire adjoint , Dumé Bony, ont alors tiré des coups de feu blessant au passage un jeune homme qui était sous la galerie de sa maison . Ce dernier a été transporté en urgence à Port-au-Prince. Très tôt dans la journée, des barricades enflamées ont été placées sur la route Nationale # 2 par des manifestants qui réclamaient justice pour le journaliste Lindor assassané le 3 décembre dernier par les membres d’une organisation populaire Lavalas dénomée  » Domi nan Bwa « . La police a effectué une intervention musclée , à coup de matraque et de gaz lacrymogène , pour permettre la circulation des véhicules . Dans la foulée, Daniel Sincère accusé par les policiers de transporter les journalistes sur le lieu des incidents a été arrêté et son père, Montigène Sincère, ancien correspondant de Radio Lumière , qui s’opposait à l’interpellation , a été sévèrement battu. Des barricades de pneus brûlaient jusque tard dans la nuit et le député Lavalas de Camp-Perrin , Antoine Augustin , qui tentait de les dépasser sur la Nationale #2 a été pris en otage par des habitants de la zone . Il a été libéré grâce à l’intervention de la police qui l’a ramené au commissariat de la ville . Le calme est revenu ce vendredi matin mais les écoles sont toujours fermées . Entre temps , le ministre de la justice ,Garry Lissade, appelle les autorités policières et judiciaires à assumer pleinement leurs responsabilités dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Brignol Lindor. Maitre Lissade affirme que les auteurs de ce crime crapuleux doivent être châtiés quelque soit leur appartenance politique. Le ministre de la justice considère comme fugitifs les citoyens faisant l’objet de mandat d’amener qui refusent de se présenter par devant leurs juges naturels.

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