Le torchon brûle entre les militants des droits humains et le gouvernement

Les rapports sont tendus entre les organisations de défense des droits humains et le gouvernement Alexandre/Latortue depuis la tenue du procès Chamblain-Joanis sur l’assassinat, il y a 11 ans, du commerçant et homme politique Antoine Isméry. Les militants des droits de l’homme parlent de persécution politico-judiciaire orchestrée par le ministre de la justice, Bernard Gousse. Les défenseurs des droits humains croient savoir que le gouvernement Alexandre/Latortue cherche à les neutraliser à travers des mesures judiciaires telles citation au tribunal correctionnel ,citation par devant le doyen. Renand Hédouville du Carli, Eliphète Saint Pierre de la POHDH et Viles Alizar de la NCHR sont convoqués en correctionnel pour diffamation par des membres du jury. Tandis que Pierre Espérance de la NCHR est attendu par devant le tribunal de première instance par le doyen Jean Joseph Lebrun pour outrage à magistrature. Lors d’une conférence de presse conjointe, le jeudi 2 septembre 2004, au local de la NCHR, Maxime Rosny de la POHDH et Marie Yolène Gilles de la NCHR ont lancé une mise en garde au gouvernement provisoire. Les avocats des militants des droits humains, Enerrio Gassant et Samuel Madistin contestent les citations à comparaître en interjetant appel et en boudant les convocations prévues pour le jeudi 2 et le vendredi 3 septembre. Le verdict rendu au matin du 17 août dernier acquittant Louis Jodel Chambelain et Jackson Joanis dans le procès sur la mort d’Antoine Izemery vient mettre le gouvernement et les organisations de defense des droits humains dos à dos. A un moment où une délégation de la Commission interaméricaine des droits de l’homme achève une visite d’information de trois jours au pays, ce vendredi.

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