C’est le business le plus lucratif pour cette période, la vente de carburant.
De nombreux acteurs se sont impliqués à divers niveau dans le seul commerce qui fonctionne à plein régime en Haïti.
Les plus fortunés achètent des drums qu’ils revendent par bidon de 5 galons.
Et la chaîne de distribution se poursuit jusqu’au consommateur.
Aujourd’hui les stations à essence ne disposent pas de carburant. Les produits pétroliers sont disponibles en grande quantité sur les trottoirs.
Le gouvernement a révélé hier que 30 camions citernes, destinés à la péninsule du sud, avaient été détournés.
Le carburant n’a pas été volé par des groupes armés mais détourné par d’autres opérateurs.
L’essence a été livré dans le secteur informel qui dispose d’atouts financiers extraordinaires.
Les transporteurs sont dans la ligne de mire des autorités qui ne décolèrent pas face à ce qui constitue une atteinte à la sécurité nationale.
Au cours des dernières semaines les vendeurs de produits alimentaires se sont reconvertis dans les produits pétroliers.
Les profits sont intéressants pour tous les vendeurs qui disposent des ressources initiales pour lancer leur négoces.
Le galon de carburant se vend à 2 000 gourdes dans l’informel.
Avec une marge de profit de 1 000 gourdes en moyenne par gallon, le commerce du carburant est le plus attractif pour les résidents de la région métropolitaine.
La crise du carburant provoque la paralysie ou le dysfonctionnement de la quasi-totalité des secteurs économiques.
Et dans le même temps les dépenses exhorbitantes pour l’essence poussent des ouvriers qui ont perdu leur emploi à se tourner vers le business du carburant.
Les menaces du commissaire du gouvernement , M. Jacques Lafontant loin de dissuader les vendeurs semblent les conforter dans leur négoce d’autant que des policiers réalisent des profits dans ce réseau.
LLM / radio Métropole Haïti
Le très lucratif business du carburant
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