Le vote du budget au Sénat toujours en suspens

Les sénateurs contestés Lavalas désertent le Grand Corps et entravent le vote du budget de la République. Depuis quelques semaines, le bureau du Sénat n’arrive pas à réunir le quorum nécessaire (14 parlementaires) en vue de la tenue de la séance d’approbation du projet de loi sur les finances publiques déjà adopté par la Chambre Basse. Après le président du Sénat, Fourel Célestin, c’est autour de Prince Pierre Sonson et de Yvon Feuillé de dénoncer cet état de fait et d’appeler leurs collègues à assumer leurs responsabilités. Ces parlementaires rappellent à leurs collègues que le gouvernement Lavalas compte énormément sur le vote du budget pour exécuter son programme . Le 5 juin dernier , le président du Grand Corps, Fourel Célestin , avait laissé éclaté sa colère en invitant la population à sanctionner les sénateurs absentéistes aux prochaines élections . Le budget a été approuvé, le mercredi 8 mai 2002, par les députés Lavalas quatre (4) mois après le dépôt du projet par le ministre des finances et au huitième mois de l’exercice fiscal 2001-2002. Selon le président de la Commission Finances de la Chambre Basse, James Dérosin, le budget a été adapté dans la perspective de la célébration du bicentenaire de l’Indépendance, le 1er janvier 2004. Ainsi, les portefeuilles de certains ministères qui seront impliqués dans ces festivités ont eu une part importante du gâteau. James Dérosin avait précisé que le ministère de la culture qui sera impliqué dans la promotion du patrimoine national bénéficie de dix (10) millions de gourdes supplémentaires . Il en est de même pour l’Ecole Nationale des Arts (ENARTS) avec un (1) million de gourdes en plus . Le budget du ministère de l’éducation nationale a été également augmenté à la faveur de la campagne d’alphabétisation lancée par le gouvernement . Le député du Cap avait indiqué que ces montants ont été retranchés de la rubrique  » Autres Interventions Publiques  » avec une allocation de 677 millions de gourdes . Le montant du budget à approuver est de 13 milliards de gourdes . Le pays fonctionne sous un budget reconduit depuis l’exercice fiscal 1996-1997. Le document doit nécessairement être sanctionné favorablement par les sénateurs avant d’entrer en vigueur . Outre la loi sur les finances publiques, les membres du Grand Corps sont appelés à se pencher sur douze (12) projets de lois à caractère économique . Parmi eux , il faut relever le texte de loi portant sur la constitution et le fonctionnement des coopératives d’épargne et de crédit , les projets de loi sur les investissements , la circulaion et la taxe de communication . Les autorités financières se proposent d’élargir l’assiette fiscale durant l’exercice 2002-2003 à travers une pression de l’ordre de 8.5%. Le gouvernement Lavalas affirme miser beaucoup sur les recettes internes à cause du gel de l’assistance internationale en raison de la persistance de la crise politique .

Publicité